Classe numérique : l’avis des élèves

Voilà trois ans que la classe numérique est implantée dans l’établissement. Les élèves de Terminale commencent à avoir du recul, mais ceux de seconde ne sont pas en reste est démontrent déjà une capacité à développer un regard intéressant sur les outils utilisés. Ce discours ne me semble pas spontané mais se développe très vite pour peu qu’on les interroge. Voilà pourquoi je leur ai adressé une petite enquête, concernant les usages en Histoire-Géographie.

Qu’en ressort-il ? Commençons par les outils qui faisaient l’objet des premières questions. En logiciels en dur, c’est-à-dire installés sur les machines, LibreOffice, Xournal ou encore Freemind sont souvent cités comme particulièrement intéressants, mais aussi parfois Shutter pour faire des copies d’écran. En ligne, les élèves aiment le Drive et Dropbox pour la gestion fichiers et surtout la suite des Google Docs, notamment pour l’édition collaborative du cours commun.

« Le cours commun est, pour moi, une excellente idée car cela permet à l’ensemble de la classe de pouvoir avoir le cours complet, afin de réviser correctement pour les contrôles »

Prezi est aussi largement plébiscité, jugé plus intéressant que Powerpoint à plusieurs reprises, à côté de Mindmup ou Storify. La mention du mail revient aussi souvent, prouvant qu’il n’est pas considéré comme un outil désuet et qu’avoir une adresse professionnelle permet de mieux s’y retrouver.

« C’est aussi le 1er véritable compte mail pour le travail, donc auquel je me suis habituée. Le mail eleves.lfiduras.com est très utile grâce a son répertoire (mails de tout le monde, pas d’erreur) »

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Définir son approche de l’e-learning

Carnet de bord Elearn², Module 2, Activité 6

Passé le temps d’une prise de conscience des enjeux pédagogiques et de leurs perspectives, il est temps de poser les bases d’une réflexion plus concrète sur l’intégration de l’elearning.

Contexte

Sélection_319Dans mon premier billet je songeais à retravailler une séquence de géographie sur les mondes arctiques. En repensant à cette idée, il m’est apparu qu’il serait plus pertinent de reprendre un projet réalisé l’an passé et qui, de manière très empirique, présentait déjà un processus intégrant l’elearning. Un an après, j’en vois mieux les points forts et les faiblesses et  les deux premiers modules du MOOC ont permis de commencer à porter un regard critique fructueux.

J’ai déjà publié un compte-rendu de ce projet : des binômes constitués à partir de deux classes éloignées, l’une à Ho Chi Minh Ville et l’autre à Dakar, devaient travailler sur un devoir commun. Voyons à présent comment poser les bases d’une structure plus rigoureuse, en repartant de la même idée d’une collaboration entre l’une de mes classe et celle d’un lycée français d’Afrique.

Construire un projet

Pourquoi l’elearning ?

Après avoir complété ma fiche d’auto analyse, la plus-value de l’elearning apparaît sur plusieurs points, et m’a déjà été confirmée par mes premières expériences empiriques, et notamment dans le cadre du modèle IMAIP :

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EPA et travail collaboratif à distance pour les élèves

L’an passé, pour prolonger l’expérience du travail collaboratif, j’ai décidé de faire travailler mes élèves en binôme avec des camarades d’un autre établissement. Il m’a semblé pertinent d’axer l’expérience sur la classe de seconde, où le programme se prête bien à une collaboration internationale et aussi parce que c’est la première année de la classe numérique dans notre établissement.

J’ai pu être mis en relation avec une collègue du Lycée français de Dakar, qui a accepté avec enthousiasme de collaborer à ce projet qui a pris la forme d’un devoir en ligne. Mis en relation, les élèves ont du développer des compétences dans différents domaines des TICE :

  • construire un embryon d’Environnement Personnel d’Apprentissage (EPA), sans bien sûr qu’il soit formulé comme tel, mais pouvant déjà les initier à des pratiques qui leurs seront utiles dans le secondaire:
    • veille
    • réactivité sociale
    • échange entre pairs
    • création d’information
  • travailler de manière collaborative avec deux défis :
    • gérer le décalage horaire (7 heures !) et trouver un équilibre entre communication synchrone et asynchrone
    • transmettre l’usage des outils d’une classe à l’autre : mes élèves étant déjà habitués à ce genre d’exercice, ils devaient se placer dans une posture enseignante

Voici donc un compte rendu sous forme de diaporama :

 

In fine, les bénéfices pédagogiques sont importants et gratifiants. Il reste à la perfectionner par un projet futur.

Analyser son enseignement

Carnet de bord Elearn², Module 1, Activité 7

Choix du cours

Une contrainte forte : préparer à un examen
Une contrainte forte : préparer à un examen

Dans le cadre du MOOC Elearn², je me fixe comme objectif de transformer l’un des cours de l’année pour en faire une leçon très orientée elearning. le choix se porte sur  Les mondes arctiques, du programme de seconde, et ce pour deux raisons : la programmation le place vers la fin du MOOC, donc au moment de vraiment passer à l’expérimentation en bénéficiant de tous les apports des mois qui précèdent, et parce c’est un bon moyen pour présenter aux élèves un processus qui pourrait, si l’expérience est satisfaisante, se reproduire dans leurs années de lycée.

Choix pédagogiques

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Donner des clés pour comprendre un monde complexe

Le cours choisi est la 5e séquence de Géographie du programme de Seconde, et l’intitulé exact en est Les mondes arctiques, une « nouvelle frontière » sur la planète. Les accompagnements officiels du programme signalent que l’enseignant « peut construire son projet sur la base de 7 à 8 séances d’une heure » (avec une forme d’ambiguïté puisque nos séances ne durent que 55 minutes, et plutôt au mieux 53 si on prend en compte le temps d’arrivée et d’installation. 8 séances, ce la fait donc en fait à peine plus de 7 heures effectives.) La moitié du temps est consacré à une étude de cas.

Les années précédentes, tout s’est déroulé en présentiel, avec un déroulé dit traditionnel, même si ce terme trop facilement évoqué devrait lui même être soumis à critique. Les objectifs du cours sont multiples

  • donner des clés de lecture du monde, ici sur un espace dont l’importance ne pourra que se renforcer dans les année à venir du fait du réchauffement climatique. Les clés sont géopolitiques, économiques, environnementales et sociétales.
  • Utiliser des savoirs : les clés de lecture précédentes se construisent comme des savoirs, mais qu’il faut être capable d’analyser, d’évaluer et de mettre en relation. On pourra dès lors parler de compétences
  • analyser des documents de natures variées : textes, cartes, données statistiques, vidéos
  • renforcer des savoirs-faire élaborés depuis les début de l’année : prise de note linéaire, prise de note en carte mentale, réalisation de croquis
  • plus généralement renforcer tout l’arsenal scolaire qui, de manière pragmatique, sert à préparer l’examen du baccalauréat.

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