Ajouter des marqueurs temporels dans le suivi de bateaux avec QGIS

Lors d’une formation d’initiation aux SIG, la question a été posée de savoir si on pouvait ajouter une dimension temporelle au suivi de bateau provenant du fichier CSV complété avec les données du site marinetraffic.com. Cela est possible avec l’ajout d’une étiquette, qui permettra d’associer une date à chaque relevé. Il faut pour cela avoir bien complété une colonne Date dans le fichier CSV :

Ensuite, double cliquez sur la couche du bateau concerné pour accéder à la fenêtre « Propriétés de la couche » et allez dans l’onglet ‘Étiquettes ». En haut, dans le menu déroulant, sélectionnez le menu « Montrer les étiquettes pour cette couche ». Puis, juste en dessous, sélectionnez la colonne contenant les informations.

Par défaut, les étiquettes apparaissent en noir. Pour améliorer la visibilité, on peut utiliser les menus situés en dessous : Texte, Formatage, Tampon, etc. On peut ainsi changer la taille, la couleur, ou encore ajouter un fond avec un effet de transparence.

 

I.1 Placer des points

Exercice

[1] Placer des repères

Choisissez une ville commune sur laquelle tout le monde travaillera.

Ouvrez Google Earth. Dans la colonne de droite, placez vous sur le dossier général ‘Mes lieux préférés’. Puis, réalisez un clic droit et choisissez ‘Ajouter’ / ‘Dossier’. Nommez ce nouveau dossier ‘MonEspace’. De la même manière, une fois dans ce dossier, créez trois sous-dossiers : ‘Domicile’, ‘Personnel’ et ‘Ville’.

Utilisez l’outil ‘Ajouter un repère’ (l’épingle jaune en haut) pour placer dans chaque dossier respectif et de manière hypothétique : votre domicile (rouge), trois lieux importants pour vous (vert), trois lieux importants de la ville (jaune). Pour cela, avant chaque épinglage, placez vous sur le dossier correspondant. Il est toujours possible de glisser/déposer les lieux d’un dossier à l’autre. On peut changer la forme et la couleur de l’épingle en faisant un clic droit et en choisissant ‘Propriétés’. Il est conseillé, pour la lisibilité, de ne pas donner de nom à ces repères.

[2] Exporter en KML

Chaque dossier est ensuite transformé en fichier KML. Pour cela, placez vous sur le dossier, réalisez un clic droit et choisissez ‘Enregistrer le lieu sous’. Dans la boite de dialogue vérifiez que l’extension est bien KML et non KMZ qui est souvent sélectionné par défaut (c’est important pour la suite lors de l’agrégation dans QGIS).

[3] Agrégation des données

Un exemple de rendu

Il convient ensuite d’agréger les données du groupe. Ce travail est réalisée par une seule personne qui doit récupérer tous les fichiers (envoyés par mail ou mis à disposition sur un espace de stockage en ligne). Il faut ensuite ouvrir tous les fichiers et, par glisser.déposer, il faut ranger les lieux dans trois dossiers thématiques (toujours ‘Domicile’, ‘Personnel’ et ‘Ville’).

Chaque dossier, qui comprend donc les données de l’ensemble des participants, est ensuite exporté en KML.

 

Manipulation

La copie d’écran ci-dessus a été réalisée avec les fichiers suivants : DOMICILE.kml, LIEUXPERSO.kml et LIEUXIMPORTANTS.kml. Importez les dans Google Earth et observez le rendu. À ce stade, on peut déj) voir se dessiner des dynamiques spatiales intéressantes à analyser avec les élèves.

NB les données des domiciles ont été légèrement décalées par souci de respect de la vie privée.

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I.2 Tracer un contour à partir d’une carte ancienne

Exercice

Pour travailler sur la croissance urbaine,on trace le contour de l’espace urbain à différentes époques. On utilise pour cela des cartes anciennes.

[4] Importer une image dans Google Earth

Télécharger une des images ci-dessous ou trouvez en une sur le web.

Dans Gogle Earth, utilisez le bouton ‘Ajouter une superposition d’image’. Cliquez sur puis ‘Parcourir’ puis sélectionnez l’image désirée.

[5] Ajuster l’image

Assurer vous que le fichier soit placé dans le répertoire de travail ‘MonEspace’ dans la colonne de droite.

L’image qui se superpose n’est ni à la bonne taille ni orientée correctement. En mode édition (qu’on retrouve toujours par un clic droit soit sur l’objet soit sur son nom dans l’arborescence des dossiers dans la colonne de droite) on dispose :

  • d’une boite de dialogue, qu’on peut déplacer pour dégager de la visibilité. Il faut surtout utiliser le curseur d’opacité qui permet d’ajuster les repères entre la photographie actuelle et l’ancien plan : côte, rivière, monuments, rues,…
  • d’outils de manipulation en vert :
    • une croix centrale pour déplacer la carte
    • des coins pour modifier la taille. En manipulant un coin tout en maintenant la touche [Maj] (ou [Shift]) appuyée, on modifie la taille en conservant le ratio longueur/largeur
    • une poignée pour effectuer des rotations

[6] Tracer un polygone

Au préalable il est conseillé de passer le plan de la ville en opacité maximale. Pour cette opération l’objet Tracer de ligne est possible mais le polygone donne un meilleur résultat.

On utilise le bouton ‘Ajouter un polygone’ de la barre du haut. Chaque clic place un point du polygone qui s’étire au fur et à mesure. Un double clic sur le point d’origine termine l’opération.

Dans la boite d’outil du polygone, définissez la couleur et la largeur de la ligne. Passez le fond (‘Zone’) à 0 %.

Il est toujours possible de corriger la forme lorsqu’on est en mode édition, c’est-à-dire dans les propriétés :

  • on peut saisir un point pour le déplacer
  • effectuer un double clic entre deux point créé un nouveau point
  • appuyer sur la touche [Suppr] ([Del]) lorsqu’un point est survolé le supprime

Manipulation

Utilisez les fichiers Saigon_1790.kml, Saigon_1947.kml et Saigon_1960.kml pour voir le rendu lorsqu’on utilise des plans à différentes époques. Pensez à bien choisir la couleur des lignes.

En combinant avec les données précédents (domiciles, lieux personnels et lieux de la ville), on peut bien montrer aux élèves que l’espace n’est pas homogène et que certains quartiers polarisent l’espacent depuis plusieurs siècles.

 

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I.3 Placer des points, lignes et polygones

Exercice

Par groupe, les élèves fabriqueront des fichiers kml pour relever les éléments importants des dynamiques spatiales.

[7] Définir et repérer les éléments importants

En fonction de la ville étudiée, on relèvera les infrastructures routières, les chemins de fer, les métro, les zones industrielles, les zones résidentielles, etc. Repérez quelques uns de ces éléments et choisissez dans la barre d’outil ce qui est le mieux pour les représenter : repères, lignes ou polygones. Faites quelques relevés.

[8] Modifier l’apparence

Il faut varier les couleurs mais aussi par exemple modifier l’épaisseur d’un trait ou remplir un polygone. Pour cela, effectuez un clic droit sur la forme tracée ou sur l’élément correspondant de l’arborescence.

Manipulation

Entraînez vous à modifier l’apparence des fichiers situés dans le dossier Phase_I_3.

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