Effets de verticalisation sur la route mandarine

Ces quelques images ont été prisés sur les débuts de la Route mandarine, la grande voie qui reliait Saigon à Hanoi et qu’a narrée Dorgelès, ou plus modestement pour mon quotidien le centre ville de Ho Chi Minh Ville au Lycée français. C’est en effet dans cette direction que se trouve l’un des grands axes de développement de la ville, ainsi que nous l’avons mis en valeur avec les 2nde C. La route mandarine, ou plutôt la Xa lộ Hà Nội aujourd’hui se déroule comme un ruban en perpétuelle mutation, semant sur son chemin d’innombrable chantiers qui verticalisent peu à peu le paysage et le mode de vie. C’est aussi sur cet axe qu’est construit la première ligne de métro, qui sera souterraine en centre ville puis aérienne jusqu’à sa destination finale, et dont l’ouverture est prévue pour 2020. Et chaque jour on suit la lent avancement des énormes grues arachnéennes jaunes qui tissent leur toile linéaire.

Casablanca : de l’espace vécu à l’espace monde avec QGIS [2nde – projet SaigonCasa]

Ce billet sera mis à jour en fonction de l’avancée des travaux avec les élèves.

En parallèle de ce qui a été fait à Hô Chi Minh Ville, les élèves de Casablanca, sous la direction de Mathieu Merlet, ont travaillé sur les mobilités à différentes échelles et sur les strates historiques

Dimension historique

Casablanca est une ville dont le site est occupé depuis le XIIe siècle mais sa configuration actuelle date du XXe siècle en liaison avec l’explosion démographique qu’a connue la ville depuis les années 1910.

Avec l’usage de la superposition dans GoogleEarth, on obtient des fichiers kml envoyés dans QGIS :

Les mobilités

OursinL’oursin réalisé pour représenter les mobilités des élèves, montre des mouvements convergeant vers le centre historique, juste à la bordure du Casablanca de 1908. En effet, les travaux du lycée actuel débutent en 1959, boulevard Ziraoui dans le quartier Bourgogne, à l’emplacement de l’ancien camp militaire Turpin, et il sera inauguré en 1963. En 1965, le lycée annexe l’ancien camp militaire voisin, Beaulieu, alors déjà doté de quelques installations sportives. Une partie de l’échantillon retenu vit d’ailleurs dans l’aire de la ville de 1942. Il y a donc, tout comme à Hô Chi Minh Ville, une permanence des dynamiques spatiales et de la centralité à travers les siècles.

Toutefois, l’oursin réalisé à Hô Chi Minh Ville montre un mouvement opposé, puisque les élèves quittent le centre vers la périphérie depuis l’ouverture du nouvel établissement en 2010.

Varier les échelles pour comprendre les dynamiques spatiales

Le suivi des bateaux réalisés en binôme par les élèves de Casablanca et Hô Chi Minh Ville permet d’inscrire la ville dans les flux mondiaux. En ajoutant les réseaux aériens, on obtient l’image d’une ville inscrite dans les flux de la mondialisation.

La représentation spatiale

Le travail réalisé avec QGIS sert de base pour réfléchir sur la manière de représenter l’espace en structurant l’information. Cela permet d’aboutir à une production qui rend compte des dynamiques spatiales. La charte graphique est la même que celle de la production qui concerne Ho Chi Minh Ville, de manière à renforcer la cohérence du projet SaigonCasa.

 

La question des ressources alimentaires : le cas du Burkina Faso [5e – Géographie]

Introduction

Notre étude va porter sur le Burkina Faso. Commencez par présenter rapidement ce pays en un paragraphe. Pour ce type de question, on repérera :

  • la situation géographique
  • le contexte bio-climatique
  • la superficie
  • les démographie : nombre d’habitants, densité, croissance démographique..
  • autres indicateurs vus dans les leçons précédents.

Quels sites web déjà utilisés allez vous exploiter ?

Les ressources

  1. D’après le tableau des productions et les tableaux des importations et exportations de la FAO, déterminez quelles sont les principales productions du Burkina Faso.

 

2. Quelle est la place de l’agriculture dans l’économie ? Quelles cultures sont mises en valeur et pourquoi ? Comment le travail est-il effectué ?

L’insécurité alimentaire

Document 1 – une situation toujours précaire

Le Burkina Faso est exposé régulièrement à des catastrophes naturelles, comme les invasions acridiennes (2003-2004), les inondations très violentes notamment dans le nord du pays, les sécheresses qui induisent une insécurité alimentaire chronique, ou dernièrement la présence de grippe aviaire sur le territoire. En 2004 et 2007, de graves sécheresses ont causé une baisse significative de la production agricole (-16 %) accentuant l’insécurité alimentaire des populations rurales et entraînant un ralentissement de la croissance de la valeur ajoutée du secteur agricole (DGPSA, 2008). En 2009, les inondations ont fait plus de 173 226 sinistrés dans le secteur rural et à Ouagadougou.

Suivi des politiques agricoles et alimentaires en Afrique, Revue des politiques agricoles et alimentaires au Burkina Faso, Rapport pays, FAO 2013

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Ho Chi Minh-Ville : de l’espace vécu à l’espace monde avec QGIS [2nde – projet SaigonCasa]

Ce billet a été mis à jour au fur et à mesure de la progression du travail des élèves.

Après une première expérience menée en 2009 (avant le déménagement de l’établissement), je reprends cette année le thème de l’espace perçu comme base d’un croquis à construire dans le cadre du chapitre Aménager la ville de la classe de seconde. Cette fois, les élèves travaillent avec le logiciel libre QGIS pris en main dans le cadre du projet Saigon-Casa. De son côté, Mathieu Merlet s’occupe du croquis de Casablanca.

Positionner

La première étape a consisté à placer des repères dans Google Earth et à les transférer dans QGIS. Cette étape réalisée, on propose de travailler sur une description (pas encore une analyse) du résultat obtenu. Enfin, via l’application Oruxmaps qui permet l’export d’un kml en gpx, on réalise un « oursin » des déplacements domiciles – lycée pour visualiser différemment les résultats (avec le plugin RT QSpider dans QGIS).

 

Dimension historique

Il s’agit maintenant d’inscrire les dynamiques spatiales dans une perspective historique. Pour cela, on revient à Google Earth pour positionner des cartes à trois étapes de l’évolution de la ville : 1795, 1947 et 1968. Les étapes sont les suivantes :

Sélection_137

  • utilisation de la fonction de superposition d’image ; on oriente et on adapte l’échelle en utilisant la transparence
  • on trace le polygone correspondant
  • on exporte le polygone en fichier kml
  • on insère ce kml en couche vectoriel dans QGIS

 

Les cartes à utiliser :

MàJ – 22 avril 2016 :

On ajoutes les limites de la ville à trois époques

Répartis en groupes les élèves ont travaillé sur l’une des cartes. Puis, les fichiers kml ont été mutualisés afin que chacun puisse construire la carte de synthèse. Le résultat confirme celui observé en 2009 : un grand nombre de lieux jugés par les élèves importants pour la ville, ainsi qu’une bonne partie des lieux de leur vécu personnel se concentrent dans l’enceinte de la forteresse construite à la fin du XVIIIe siècle par les alliés français de l’empereur Nguyễn Phúc Ánh (Gia Long). On peut donc confirmer l’idée de la permanence d’un centre polarisant sur le long terme.

On ajoute ensuite les limites de la ville aux trois époques.

MàJ – 9 mai 2016 :

La ville aujourd’hui

Sélection_188Dans l’étape suivante, les élèves ont été répartis par groupe de 2 ou trois pour rechercher les éléments suivant et préparer des kml avec Google Earth : axes de communication, voies ferroviaires, métro, projet d’aéroport, limites de la ville aujourd’hui, quartiers résidentiels fortement verticalisés construits et en construction, infrastructures portuaires et parcs industriels.

Les fichiers kml sont déposés dans l’ENT afin que chacun puisse les récupérer et agréger l’information avec QGIS. On obtient donc une vision globale des éléments qui dessinent les dynamiques spatiales. On utilise l’outil « Créer des groupes » pour organiser les couches.

Varier les échelles pour comprendre les dynamiques spatiales

Il convient à présent de donner du sens à cet amas d’information, puisque c’est finalement le rôle de la Géographie. Pour cela, il faut varier les échelles et repartir du premier constat qui avait fait avec le travail sur l’espace perçu/vécu.

Une inscription dans l’espace monde

Sélection_192On peut continuer la transformation d’échelle en ajoutant trois éléments dans QGIS :

C’est ici le rôle de Vũng Tàu et de l’espace qui se déploie jusqu’à l’embouchure du fleuve Đồng Nai qui apparaît clairement comme l’interface reliant la ville au monde, que ce soit pour les marchandises ou les flux d’information.

À l’échelle mondiale, Hô Chi Minh-Ville se retrouve connecté par tous ces flux au monde entier. On remarquera bien sûr la concordance entre les câbles sou-marins et les trajets des bateaux :

Sélection_229

MàJ – 13 mai 2016 :

Représenter l’espace

En dernière phase de ce travail, les élèves ont réalisé un croquis, en initiation à l’exercice du baccalauréat. Un regard critique a été porté par l’ensemble de la classe sur les productions :

En guise de conclusion, on peut proposer ce croquis et un essai de schématisation réalisés avec Inkscape. Au delà du croquis, savoir réaliser rapidement un schéma efficace permet de travailler les connaissances et, reproduit dans un devoir comme une composition, il valorise grandement le travail !