Les modalités d’interaction dans le cours en ligne

Carnet de bord Elearn², Module 7, Activité 8

Les modalités d’interaction dans le cours en ligne

Stimuler les interactions entre les apprenants

Le cours en ligne projeté concerne des élèves de secondes devant travailler en tous petits groupes (2 ou 3). Il faut tout de suite relever les contraintes :

  • les élèves ne se connaissent pas car deux établissements sont concernés
  • il existe un décalage horaire de sept heures entre Ho Chi Minh Ville et Ouagadougou
  • le réseau du Burkina Faso reste faible et instable

Il faut donc que les modalités techniques permettent de faire face à ces contraintes et à ce titre, on privilégiera l’asynchrone. On définira également des interactions à deux échelles :

  • à l’intérieur d’un groupe de travail
  • à l’échelle des deux classes, soit entre tous les apprenants

Dans un premier temps, les élèves devront prendre contact, se présenter et commencer à s’organiser. le premier canal utilisé est le mail, car il implique un aspect professionnel à la démarche. Mais les apprenants sont ensuite invités à utiliser les canaux qu’ils maîtrisent et apprécient pour communiquer dans les groupes de travail. L’expérience montre que les outils comme Viber, WhatsApp ou Skype sont privilégiés. Notons qu’ils permettent, à condition de s’organiser correctement, des formes de communication synchrone.

Continuer la lecture de « Les modalités d’interaction dans le cours en ligne »

Expliquer deux documents – correction de devoir de Première (Video)

À travers une correction, je vous propose un retour sur la méthodologie de l’explication de deux documents. Il est bien sûr conseillé de prendre connaissance de ceux-ci avant de voir la vidéo. Vous pouvez également télécharger la fiche annotée. C’est un exercice de Première, mais la méthodologie est valable en Seconde et Terminale.

Les modalités d’évaluation

Carnet de bord Elearn², Module 6, Activité 7

Les modalités d’évaluation dans le cours en ligne

À quel moment évaluer ?

Dans le projet de travail collaboratif entre deux classes, l’évaluation se fait tout au long du travail mais selon deux rythmes :

  • des étapes à la fin de chacune des trois parties pour la production des savoirs
  • en continu pour ce qui concerne la qualité et l’investissement

Les modalités d’évaluation

Sélection_445
Des évaluations avec le site LearningApps.org

L’évaluation est réalisée en commun par les deux professeurs, qui notent des binômes. Elle repose sur la qualité de réponses produites, en fonction des capacités définies par le programme. Mais il s’agit pour évaluer la qualité et l’investissement, qui se rapprochent davantage de compétences, on aura recours à une évaluation en continu, avec feedback en temps réel pour les élèves, de manière à ce qu’ils puissent ajuster leur travail.

Pour l’heure, tout repose donc beaucoup sur de la production écrite et des comportements. Toutefois, la découverte du site LearningApps.org ouvre des perspectives intéressantes, déjà mises en œuvre pour la classe inversée en Terminale, avec des QCM classiques mais aussi des QCM pouvant être réalisé en synchrone par plusieurs élèves et sous la forme d’un jeu de course.

Il pourrait être intéressant par exemple de commencer par un QCM pour faire le point sur l’état des connaissances, et de le reprendre à la fin, en évaluant les progrès réalisés.

 

Quelle cohérence avec les objectifs et les activités ?

Les objectifs et les activités d’apprentissages ont été présentés dans un billet précédent. je pense repartir de la grille d’évaluation utilisée l’an passé mais en améliorant le volet qualité/investissement par davantage de feedback, avec peut-être une page ou l’élève pourrait poser ses commentaires en regard de la note (évolutive) proposée.

Grille d’évaluation

Carnet de bord Elearn², Module 6, Activité 3

Lors d’un précédent devoir en ligne collaboratif, dont nous avons déjà parlé, deux classes de seconde travaillaient par binômes. L’évaluation portait sur plusieurs axes distincts :

  • classiquement, des productions de savoir, à valeur sommative
  • des pratiques d’usage des TIC comme produire un tweet
  • des pratiques de travail collaboratif

L’évaluation était elle même un travail réalisé de manière collaborative par les deux enseignants via une feuille de calcul en google Doc. Pour rester dans le cadre de l’évaluation traditionnelle telle que réalisée en lycée et intégrée dans la moyenne trimestrielle des élèves, la contrainte restait de fournir une notation sur 20. L’évaluation a donc pris la forme de deux notes :

  • la première, classique, liée à la qualité du savoir produit, mais en intégrant aussi la maîtrise de certaines techniques car par exemple l’évaluation du tweet passait par la notation du contenu de celui-ci. Les différentes questions faisait l’objet d’un barème clair
  • la seconde, devait prendre en compte ce qui relevait non des savoirs mais plutôt des savoirs faire et des savoir être comme travailler en commun, s’entre-aider, etc L’idée initiale étant d’accompagner les élèves dans la création des devoirs, cette évaluation était évolutive, car prenant en compte les interactions entre apprenants et professeurs.

Eval600

Avec le recul il me semble que l’évaluation de la deuxième partie aurait du être visible des élèves, pour que ce feedback puisse leur permettre se positionner face aux attentes et de les motiver en leur permettant de voir la note évoluer.

Quelles pratiques ?

Carnet de bord Elearn², Module 5, Activité 4

Activités proposées

La carte mentale, un outil pertinent
La carte mentale, un outil pertinent pour le cours commun

Dans les pratiques déjà mises en place, on peur retenir plusieurs éléments qui sont à l’étude dans ce module 5. La carte mentale tout d’abord, est utilisée pour prendre des notes à partir d’une vidéo, mais aussi pour classer de l’information à partir d’un dossier documentaire et de recherche en ligne. Dans le cadre de travaux de groupe, lacarte setr de support pour l’exposé oral qui a pour objectif de mutualiser les savoirs et construire le cours. Elle peut ensuite être intégrée au cours collaboratif, sous forme de lien ou via une capture d’écran. Grâce à l’outil Mindmup, c’est également un outil collaboratif.

La construction collective de savoirs par des scénarii collaboratifs mutualisateurs s’inscrit dans une démarche de projet, mais à un stade d’initiation.

À partir de capsules vidéos initialement construites pour les révisions, des pratiques de classe inversée interviennent ponctuellement. C’est par exemple le cas pour ce cours,

Exploitation pédagogique des réseaux sociaux se fait par l’usage de Twitter. Les élèves sont amenés à produire des Tweets lors de plusieurs types de situation : pour produire de remarques ou questions en suivant une vidéo ou un exposé, pour partager de l’information lors de recherche, information agrégée dans le même temps par des outils comme Storify.

En 2014, un article de François Jourde sur l’outil ClassDojo m’a incité à le tester pour mettre en place des débats avec un aspect ludique mais où les apprenants jouent aussi le rôle d’évaluateur en déterminant eux-mêmes les critères à retenir.

Cette série d’activités est en cohérence avec les objectifs visés : développement du travail collaboratif, des compétences de recherche et d’analyse critique, de classement de l’information et de production de savoir. Toutefois, elles semblent encore insuffisantes pour répondre pleinement à tout ce que nous nous proposons de mettre en œuvre.

Aller plus loin

Les premières expériences de classe inversée restent basée sur le modèle de base, le niveau 1 si on reprend cette analyse de M. Lebrun. Il faudra donc enrichir cette activité en plaçant les élèves dans des situations plus actives. Récemment, l’intégration d’un QCM en complément d’une capsule, pour vérifier l’apprentissage, a été particulièrement apprécié des élèves. Grâce à tout l’arsenal pédagogique proposé par le site LearningApps, il sera sans doute fructueux de compléter avec des quizz, etc Il faut aussi prendre en compte une contrainte d’ailleurs assez bien analysée par les élèves eux-mêmes dès la seconde, celle de la durée. Au delà de 10 minutes, la concentration décline. cela peut nous conduire à réfléchir à des activités plus fractionnées.

L’intégration du réseau social Twitter est un premier pas dans l’initiation à l’EPA. Il reste toutefois utilisé très ponctuellement, et très peu d’élèves se l’approprient hors des moments où l’usage est spécifiquement demandé dans une consigne de travail. On pourra sans doute étendre l’usage en proposant une forme de veille via un hashtgag dédié, pour stimuler des lectures, apporter  des informations tout au long de l’année. Il faut ensuite l’articuler avec une veille via les flux rss, ce qui a commencé a se faire dans le cadre de l’Aide Personnalisée. Enfin, un forum serait sans doute bienvenue, pour garder une trace des échanges. Cet outil existe déjà, et est utilisé, via les commentaire de la plate forme Youtube. Mais il serait bien sûr plus intéressant de les regrouper sur le blog.

Malgré le succès de l’outil ClassDojo le débat est resté du domaine de l’anecdotique. Il mérite pourtant d’être davantage présent, tant il stimule la motivation des élèves, favorise la parole et l’argumentation. Il reste toutefois qu’il se prépare avec soin et surtout qu’il doit donner lieu à un usage a posteriori qui fixe les savoirs construits.

 In fine, l’analyse des outils et de leurs perspectives d’usage conforte une idée qui avait émergée il y a quelque mois : passer du blog comme support des activités d’apprentissage à Claroline Connect. L’avantage est que cette plate forme intègre une grande partie des outils requis et permet un tutorat plus facile pour l’enseignant.