Des globes pas globuleux

globe_dodecVoici de quoi occuper – très intelligemment bien sûr – les soirées oisives : fabriquer des petites terres sous forme de polyèdres réguliers. Il s’agit tout simplement de petits exercices de découpage-pliage-collage proposés par Carlos Furuti, de la société Progonos Consulting, sur sa page personnelle.globe_cube

De la simple pyramide à la projection gnomique de l’icosaèdre tronqué, voici de quoi, avec des ciseaux, de la colle et un peu de doigté, comprendre l’intérêt des projections.

Saigon : espace historique, espace perçu, espace vécu – un travail des 2ndes 2

Les 2ndes 2 ont travaillé sur les dynamiques urbaines de la ville de Saigon à partir d’un axe double :

– l’évolution de l’emprise spatiale de la ville

– le vécu personnel et la perception particulière de chaque élève

1. un espace historique

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1815 : Saigon se forme autour d’une citadelle construite par les Français dans les années 1790 suivant un accord politique avec le seigneur Nguyen qui peut ainsi instaure01_citadelle-en-1815r une nouvelle dynastie impériale en 1802. La citadelle est au centre de la ville de forme rectangulaire. Cette ville se situe à l’ouest de la rivière Saigon entre deux arroyos. En aval, pour protéger l’accès à la mer il y a avait deux fortins de garde en cas d’intrusion d’ennemi.

Un autre noyau semi urbain apparaît au Sud, peuplé principalement de Chinois qui fuient leur pays. Ce noyau deviendra le grand marché Cholon.

1893 : on observe un élargissement de la ville, la citadelle se distingue moins de son entourage. Les Fsaigon 1893rançais fondent la colonie de Cochinchine en 1865 et fondent le protectorat au Tonkin en 1884. La ville s’étend vers l’accès à l’eau pour assurer un transport commercial maritime.

Au Sud-Ouest de cette nouvelle ville, Cholon est désormais deux fois plus vaste que Saigon. Cholon s’est agrandi sur les deux rives des bras rivières. Deux chemins de fer passent par Cholon. Ils partent de Saigon dont un qui s’arrête dans Cholon qui est un tramway et l’autre chemin de fer continu jusqu’à My Tho dans le delta du Mekong.

saigon années 30 et 401947 : après la proclamation de l’indépendance du Vietnam par Hô Chi Minh en 1945 , Saigon ne cesse de s’agrandir, la ville dépasse maintenant les bras de rivières.

Cholon évolue en même temps que Saigon, c’est deux ville ont fini par se rejoindre dans les années 1930 avant la guerre d’Indochine. Cholon étant un centre économique et dynamique et Saigon un centre politique.

De 1968 à aujourd’hui : Saigon et Cholon font parti d’ Ho Chi Minh Ville depuis 1976. Cholonsaigon 1968 n’est plus qu’un quartier parmi les nombreux de la ville qui s’étend tout le long de la rivière Saigon vers la Nord et à l’Est du fleuve. L’aéroport, qui avait été construit à l’extérieur de la ville, en fait maintenant partie, rattrapé par la très forte croissance urbaine de la deuxième moitié du XXe siècle. Le chemin de fer qui reliait Cholon et le centre ville a été démoli et la gare est devenue un parc.

2. Espace perçu, espace vécu

Le logiciel Google Earth a été utilisé pour relever :

– l’espace perçu :  les lieux importants de la ville selon les élèves de la classe (épingles jaunes)

– l’espace vécu : les lieux importants de la ville pour les élèves (épingles bleues) et  les domiciles (épingles rouges)

L’ensemble a ensuite été synthétisé :

epingles-totales

Pour analyser cette information importante on a distingué puis schématisé chaque thème :

Espace perçu – les lieux de la villevp_lieux-de-la-ville

Espace vécu – les lieux personnelsvp_lieux-personnels

Espace vécu – les domicilesvp_domiciles

La superposition des trois informations fait apparaitre une organisation des dynamiques spatiales. Le centre historique, notamment la citadelle de la fin du XVIIIe siècle, reste un lieu de concentration des fonctions : c’est l’hypercentre.

Cholon est un peu ignoré au profit de l’aéroport, plus moderne, qui structure aussi des activités de loisir. Enfin, au delà de la rivière, on note un pôle secondaire dans un quartier résidentiel.

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Textes et documents réalisés en cours et en module, ainsi qu’en travail de groupe hors classe par les  2ndes 2

notes :

– les croquis de l’emprise spatiale on été réalisés avec des cartes historiques numérisées (1815, 1893, 1947) et avec deux cartes topographiques ( relevés de 1968 ) étudiées en module ;

– cette emprise de l’espace et les relevés de l’espace perçu/vécu ont été effectués avec le logiciel gratuit Google Earth ;

– les textes et les schéma ont été réalisés avec le traitement de texte et le module de dessin vectoriel du logiciel libre et gratuit OpenOffice ;

– avant publication, la retouche image a été effectuée avec GIMP (version française ici).

Le tourisme international

le tourisme en 2004

L’Organisation Mondiale du Tourisme a prublié un certain nombre d’informations et de données pour l’année 2007. La France reste le premier pays d’accueil des touristes internationaux avec 81 900 000 visites l’an passé. L’Espagne arrive 2e (59 193 000), mais la Chine, actuellement 4e avec 54 720 000,  est un concurrent sérieux pour prendre la première place dans les années à venir. Le Vietnam occupe lui la 45e place avec 4 172 000 touristes accueillis. Au total, en 2007, on a compté 903 000 000 d’arrivées de touristes internationaux.

L’Atlas of the Real World propose une série de cartes par anamorphose. Celle du tourisme mondial met particulièrement bien en valeur les pays récepteurs :

tourisme-mondial-par-anamorphose1

C’est [2]

C’est une petite merveille, réalisée par Charles Joseph Minard, inspecteur général des Ponts et Chaussées, en 1869. Ce document, connu sous le nom de ‘graphique de Minard’ compile pas moins de 6 informations sur un sujet défini.

Le sujet, c’est la campagne de Russie, menée par Napoléon en 1812. Après avoir conquis ou soumis une partie de l’Europe, l’Empereur se lance à la conquête de la Russie et rêve d’une Europe napléonienne de Brest à Moscou. Mais c’est un échec terrible et la Grande Armée est décimée.

Sur ce graphique, Minard nous donne à voir:

– des repères géographiques : les cours d’eau, les villes et les batailles ;

– le trajet : partie de la frontière russo-polonaise, l’armée impériale parvient à prendre Moscou mais doit repartir très vite ;

– la direction : le trajet est doré pour l’aller, en noir pour le retour. La lisibilité est parfaite ;

– la température sur le chemin du retour : exprimée en degrés Réaumur, elle montre bien le froid qui s’intensifie à mesure que l’armée tente de rentrer ;

– le temps : l’indication est combinée avec la température (se lit donc de droite à gauche) ;

– le nombre de soldats : l’épaisseur du trait est proportionnel à la taille de l’armée. On peut lire que, parti avec 442 000 hommes, Napoléon prend Moscou avec 100 000 … mais il n’en reste plus que 10 000 au retour [la Grande Armée comptait en fait entre 600 000 et 700 000 hommes – dont 300 000 Français – en entrant sur le territoire russe, et 30 0000 à 50 000 au retour].

Il s’agit ici d’un graphique exceptionnel, réunissant un  nombre important d’informations en restant d’une clarté remarquable.