Première Tronc commun : les repères spatiaux du Thème I

La publication des documents d’accompagnement du programme de Première Tronc commun en septembre 2019 a fait apparaître des « repères spatiaux ». Sans autre précision on s’interroge pour savoir s’il s’agit de repères exigibles dans le cas d’un croquis lors d’un E3C. Même si ces accompagnement n’ont pas valeur de programme officiel, il faut être prudent et les connaître.

Thème I – La métropolisation : un processus mondial différencié

Le texte officiel

• Les 10 villes les plus peuplées selon le classement de l’ONU (United Nations, Department of Economic and Social Affairs, Population Division).
• Les 10 premières métropoles selon le GaWC.
• Les principales métropoles régionales françaises : Bordeaux, Grenoble, Lille, Lyon, Marseille, Metz, Montpellier, Nancy, Nantes, Nice, Strasbourg, Toulouse.
• Les métropoles dynamiques (Bordeaux, Lyon, Marseille, Nantes, Rennes, Strasbourg) et les métropoles en difficulté (Metz, Nice ou encore Rouen) selon le CGET.

Le Department of Economic and Social Affairs Population de l’ONU donne accès a des rapports intéressants. Les données essentielles pour 2018 présentent en annexe (page 29) la liste des plus grandes agglomérations : Tokyo, Dehli, Shanghai, Sao Paulo, Mexico City, Le Caire, Mumbai, Beijing, Dhaka et Osaka pour les 10 premières.

« Le GaWC (Globalization and World Cities Research Network) est un think tank basé dans le département de géographie de l’université de Loughborough, en Angleterre, qui étudie les relations entre les villes mondiales dans le contexte de la mondialisation » (Wikipedia). Pour 2018 il établit le classement suivant de villes mondiales/globales : Londres, New York, Singapour, Hong Kong, Paris, Beijing, Tokyo, Dubai, Shanghai, Sydney, Sao Paulo.

On obtient donc la carte suivante :

Pour aller plus loin : la cartographie numérique

Le département Population de l’ONU propose des statistiques exploitables. Ainsi sur cette page, dans l’onglet « Urban and Rural Populations », le fichier File 1: Population of Urban and Rural Areas at Mid-Year (thousands) and Percentage Urban, 2018 peut être ouvert dans un tableur et nettoyé pour ne laisser apparaître que les données de l’année en cours et par pays. Vous pouvez le faire ou le télécharger déjà nettoyé. Ce fichier est au format csv afin d’être facilement interprété par un logiciel de cartographie comme Magrit.

  • Démarrer un nouveau projet
  • Dans « import des données » choisir « Sélection d’un fond de carte d’exemple » puis « Pays du monde (polygones)
  • Dans « import des données » choisir « Ajout d’un jeu de données » et choisir le fichier CSV
  • Accepter la jointure pour faire le lien entre les polygones et les données du tableur. Choisir les champs « NAMEen » et « pays ». Cela permet de faire le lien entre les données du fichier CSV et les polygones vectoriels du fond de carte.
  • Dans « Choix de la représentation » sélectionner une carte de ratio (car on affichera des dégradés). Puis, dans le menu déroulant, aller chercher « Pop urbaine » et faire dessiner la carte.

On peut ensuite ajouter les grandes agglomérations. Dans le 2e onglet du site utilisé, appelé « Urban Agglomerations », on peut de même utiliser le premier fichier proposé en le nettoyant ou en le réduisant aux 10 premières métropoles. Comme précédemment on ajoute une couche de donnée. On prendra bien soin de choisir « stock » pour le champ « Population Mégapole ». Ainsi, cette fois, dans le choix de la représentation on choisit une carte de stocks pour obtenir des cercles proportionnels à la taille des métropoles.

La situation est plus simple pour les métropoles françaises et on trouvera plus d’informations sur le Commissariat général à l’égalité des territoires (CGET). Le document d’accompagnement retient 10 métropoles régionales, considérées comme les plus dynamiques, sur les 22 définies par le CGET.

L’épreuve de croquis au bac (réforme 2019) : premières réflexions

Une nouvelle épreuve

La réforme 2019 du bac et de ses épreuves introduit pour les E3C une possible épreuve de croquis inédite ainsi définie : « Lorsque la production graphique est un croquis, ce croquis est réalisé à partir d’un texte élaboré pour l’exercice qui présente une situation géographique. Un fond de carte est fourni. Le titre et l’organisation du texte indiquent de grandes orientations pour la réalisation du croquis ».

En formation, il a bien été précisé que le texte pouvait être construit par l’enseignant à partir de diverses sources. On est donc ici dans un exercice de traduction du langage écrit au langage graphique.

Il m’a paru intéressant, en fin d’année de seconde, de travailler avec les élèves pour essayer de poser les bases d’une méthodologie et renforcer leurs compétences cartographiques. Cette classe de seconde a bénéficié, en janvier, d’une initiation menée par Philippe Rekacewicz lors d’une sortie de terrain et d’un travail en classe.

Quelle méthodologie ?

Dans le cadre du cours sur l’énergie, j’ai préparé un document sur le marché du pétrole (sans doute un peu long pour un document d’E3C). La première idée a été de tâcher d’appliquer la méthodologie présentée dans le cours sur l’Arctique et qui semble cohérente :

  1. Définir une légende organisée à partir du texte ;
  2. Choisir les figurés ;
  3. Réaliser la carte.

Cependant, même lors d’essais personnels initiaux, j’ai eu le besoin de commencer à travailler sur une carte brouillon tout en réfléchissant sur la légende.

C’est donc cet aménagement que j’ai introduit dans le travail avec les élèves : on travaille sur le texte pour relever les idées et les structurer, tout en griffonnant déjà sur un fond de carte. Cette activité aide à faire émerger la réflexion spatiale et l’organisation des éléments de légende.

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