Le concept de ville mondiale s’est développé à partir du début des années 1990. Aujourd’hui, plusieurs classement existent comme celui d’ATKearney ou celui produit par le Global power city index.
La mégalopole du nord-est des États-Unis
Quelques documents de complément au dossier du manuel pour bien sentir la concentration des fonctions d’échelle mondiale :
Le siège de l’ONU à New York
Le siège de la Banque Mondiale à Washington
Le Pentagone à Washington, siège du département de la Défense
Le New York Stock Exchange (« Wall Street »)
NASDAQ de New York, indic boursier des hautes technologies
Metropolitan Museum de New York, 4e musée du monde
Londres, ville mondiale
Un tour en drone pour appréhender la skyline londonienne
Cartographie numérique : la carte des métropoles mondiales
Le département Population de l’ONU propose des statistiques exploitables. Ainsi sur cette page, dans l’onglet « Urban and Rural Populations », le fichier File 1: Population of Urban and Rural Areas at Mid-Year (thousands) and Percentage Urban, 2018 peut être ouvert dans un tableur et nettoyé pour ne laisser apparaître que les données de l’année en cours et par pays. Vous pouvez le faire ou le télécharger déjà nettoyé. Ce fichier est au format csv afin d’être facilement interprété par un logiciel de cartographie.
Il est ensuite possible de les visualiser dans un logiciel de cartographie numérique en ligne comme Magrit :
Démarrer un nouveau projet
Dans « import des données » choisir « Sélection d’un fond de carte d’exemple » puis « Pays du monde (polygones)
Dans « import des données » choisir « Ajout d’un jeu de données » et choisir le fichier CSV
Accepter la jointure pour faire le lien entre les polygones et les données du tableur. Choisir les champs « NAMEen » et « pays »
Dans « Choix de la représentation » sélectionner une carte de ratio. Puis, dans le menu déroulant, aller chercher « Pop urbaine » et faire dessiner la carte.
On peut ensuite ajouter les grandes agglomérations. Dans le 2e onglet du site utilisé, appelé « Urban Agglomerations », on peut de même utiliser le premier fichier proposé en le nettoyant. Comme précédemment on ajoute une couche de donnée. On prendra bien soin de choisir « stock » pour le champ « Population Mégapole ». Ainsi, cette fois, dans le choix de la représentation on choisit une caret de stocks pour obtenir des cercles proportionnels à la taille des métropoles.
Délimiter les métropoles
Le cas du Brésil
Population urbaine
Croissance urbaine
Réseau routier
Fux aériens de population
Quelle organisation des espaces métropolitains ces documents montrent-ils ?
Classer les villes mondiales
La ville mondiale fait l’objet de définitions variées : le débat porte notamment sur les critères à intégrer et la manière de les mesurer. Deux classements font référence : celui du cabinet de conseil américain ATKearney, et le Global power city index qui prend en compte plus de 70 indicateurs.
Thème 1 – La métropolisation:un processus mondial différencié
Chapitre 2 – Des métropoles inégales et en mutation
Compléments au cours
Mumbai
Une vidéo avec quelques moments intéressants pour travailler sur les perceptions (externes et internes) du slum et apercevoir l’activité économique et de service
Des métropoles en croissance
Pour l’évocation des densités, il faut prendre conscience de ce qu’est un km² :
Importez ces fichiers klm dans GoogleEarth ou uMap pour décrire l’évolution de la métropole vietnamienne. Placez votre lieu de résidence faafin de vous situer dans cette histoire.
Des métropoles fragmentées
Le cas de Baltimore : Quelle image de la ville nous donne à voir cette vidéo promotionnelle ?
Ho Chi Minh-Ville II : … à la verticalisation et la spécialisation
Poursuivez la carte numérique de Hô Chi Minh-Ville en ajoutant ces fichiers. Comment la ville se développe-t-elle aujourd’hui ?
Quelle politique de développement durable ?
Premier défi et non des moindres : la maîtrise de l’étalement urbain. Après l’ouverture économique […] lancée en 1986, nombre de migrants se sont dirigés vers la ville pour y trouver un emploi plus rémunérateur qu’en milieu rural. Dans les années 1990 et au début des années 2000, les migrations urbaines se sont accentuées avec le développement du secteur industriel et des services. […]
L’apparition de ces quartiers informels et sous-équipés a entraîné de graves problèmes de salubrité et de déplacements. Il faut aujourd’hui accompagner le développement de ces zones par le financement d’équipements de services et d’infrastructures de base : accès à l’eau potable, assainissement, gestion des déchets, transports, écoles, hôpitaux…
[…] Le schéma directeur de la ville, approuvé en janvier 2010, propose une vision pour 2025. Ses grandes orientations consistent en un élargissement et une modernisation du centre-ville, la construction du nouveau quartier de Thu Thiêm, projet urbain phare sur l’autre berge de la rivière Saigon, et bientôt à Thanh Da, le développement de polarités secondaires ou encore le renforcement du réseau de transports collectifs.
[…] La ville a choisi de réaménager le centre-ville et de créer des zones secondaires sous la forme de villes nouvelles à l’image de Phu My Hung au Sud et du projet ultra-moderne de Thu Thiêm, conçu comme l’un des outils stratégiques du développement de la ville. Les autorités vietnamiennes souhaitent ainsi envoyer un signal fort aux investisseurs étrangers et aux grandes entreprises internationales pour montrer leur capacité à faire d’Hô-Chi-Minh-Ville un centre économique et financier international attractif. […] Il prévoit une population résidentielle de 130 000 habitants et un déplacement de 220 000 personnes chaque jour pour y travailler.
Le projet permettra de relier la rive orientale de la rivière Saigon avec le reste de la ville. Avant les travaux, le site était très rural et la zone, marécageuse, accueillait des cultures inondées et des espaces dédiés à la pisciculture. Il a fallu l’assécher, comme cela avait été fait à Phu My Hung, quartier résidentiel et commercial sorti de terre ces dix dernières années au sud de la ville. A ce jour, un tunnel et un pont ont été réalisés pour relier Thu Thiêm au reste de la ville. Quatre autres ponts ainsi qu’une ligne de métro sont en cours de construction ou de planification. Il est également prévu un ferry, un taxi fluvial ainsi qu’un réseau de bus propres.
Il est à noter un aspect important nouvellement pris en compte par les autorités locales : les espaces naturels auront toute leur place dans l’aménagement de la péninsule. Dans une ville qui subit des inondations périodiques et dont 65 % du territoire est situé à moins d’un 1,50 m au-dessus du niveau de la mer, il est essentiel que les politiques de développement urbain prennent en compte l’impact du changement climatique. A Thu Thiêm notamment, cela se traduira par la conception d’une ceinture verte le long des berges de la rivière. Autre nouveauté : l’aménagement d’espaces publics, qui porte une attention particulière aux piétons. […]
Plus de 6 millions de motos et plus d’un demi-million d’automobiles sont immatriculés à HCMV. L’augmentation du niveau de vie des ménages et l’apparition d’une classe moyenne ont entraîné une croissance significative de l’achat de voitures […]. Inévitablement, saturation du trafic, pollution et insécurité routière ont fait leur apparition dans des proportions désastreuses. Le nombre d’accidents de la route est en hausse et touche une population jeune. […]
Les transports en commun actuels, qui comprennent une centaine de lignes de bus, ne répondent aujourd’hui qu’à 7 % des besoins de déplacement, malgré une amélioration de l’offre ces 10 dernières années. […] L’objectif fixé par les autorités est d’atteindre 25 % de déplacements en transport public d’ici 2020 et 60 % après 2030. Le schéma directeur des transports prévoyait en 2013 de doter HCMV, à l’horizon 2030, de 8 lignes de métro de type MRT (Mass Rapid Transit) dont 3 sont actuellement financées par des bailleurs de fonds et de deux monorails, complétés par 6 lignes de bus (BRT, Bus Rapid Transit). […]
Un projet de métro et plus encore, la construction d’un réseau de transports aussi ambitieux que celui envisagé à Hô-Chi-Minh-Ville, requiert des investissements très lourds atteignant plusieurs milliards de dollars. Selon le Paddi, la réalisation de ces équipements coûterait plus de 18 milliards de dollars, dépassant très largement les capacités d’investissement de la ville. C’est pourquoi les pouvoirs publics sont dans l’obligation de diversifier les financements avec l’aide publique au développement mais aussi ceux issus du secteur privé.
A ces limites financières s’ajoute le problème de la réserve foncière, inexistante ou presque, et donc la gestion des expropriations et des indemnisations qui leur sont liées. Il faut trouver des terrains pour les dépôts, les arrêts, les stationnements ou agrandir les voies, notamment pour accueillir le réseau de bus en site propre.
La ville a également prévu de se doter de taxis électriques afin de diminuer l’empreinte environnementale sur les routes et réduire les coûts de transport. […]
Moderniser Hô-Chi-Minh-Ville a bien souvent été synonyme de destruction du patrimoine architectural. Même si certains bâtiments datant de l’époque coloniale ont été restaurés et classés monuments historiques comme le siège du Comité populaire, l’Opéra ou la Poste, de nombreuses maisons coloniales françaises n’ont pas échappé à la démolition. Le souhait d’une architecture moderne et l’émergence de gratte-ciels à l’image de la tour Bitexco en plein centre-ville ont entraîné un profond renouvellement du paysage urbain existant. […]