Russie : la recomposition de la géographie du gaz

Atout fondamental de l’espace russe parce qu’enjeu international; la géographie du gaz en Russie est en recomposition et accompagne le développement de la politique extérieure russe. Les informations qui suivent sont esploitables dans un sujet sur l’espace russe et sont assez facilement « croquifiables ». On peut distinguer trois théâtres d’opération :

A l’ouest les liens avec l’Europe passent par un réseau dense et complexe, mais via l’Ukraine, ce qui pose de problèmes tous les ans puisque Moscou coupe l’approvisionnement lorsque son voisin ne paye pas. réunis à Khabarosvk, en Sibérie, Européens et Russes n’ont pu trouver de terrain d’entente pour éviter tout différent à l’avenir.

Gaz_en_Europe

Pour pallier ce problème, les Européens ont développé un nouveau projet : le gazoduz Nabucco, pour s’assurer, par le sud et à l’horizon 2012, un approvisionnement en gaz venu de la mer Caspienne sans passer par la Russie. Ce gazoduc est censé relier des réseaux déjà existants, notamment en Géorgie, selon le trajet suivant :

NabuccoCarte simplifiée : en noir les gazoducs existant, en rouge le projet Nabucco

On comprend donc que la poussée russe en Géorgie vise potentiellement à prendre le contrôle du gazoduc de ce pays. Et c’est bien parce qu’il est fondamental pour l’approvisionnement futur de l’Europe que l’Otan n’entend pas laisser tomber la Géorgie. Du côté russe, les liens entretenus avec l’Iran sont aussi un moyen de mettre en place un axe nord-sud dans cette région pour contrer toute influence occidentale, qui se développe plutôt selon un axe ouest-est de la Turquie à l’Azerbaïdjan.

A l’est l’attraction extrême orientale se fait de plus en plus forte. Il ya bien sûr la Chine, très demandeuse en matière première et qui va déjà bénéficier du pétrole russe, ainsi que le Japon. Le gaz de Sakhaline est désormais destiné à approvisionner l’archipel nippon :

Gaz Sakhaline vers Japon[Source infographie : lefigaro.fr]

Le sommet du Russie-UE de Khabarovsk, symboliquement tenu en Sibérie, à une trentaine de km de la frontière avec la Chine, a aussi été un message envoyé aux Européens : la Russie ne dépend plus exclusivement des consommateurs occidentaux.

La crise vue de Singapour

singapour_1Le site International Economy a eu l’idée de prendre comme indicateur de la sévérité de la crise une carte des bateaux porte-conteneurs qui se trouvent au large de Singapour de Google Earth. «Bienvenue sur le plus grand parking du monde», écrit Foreign Policy, qui rapporte l’article.
«Singapour, qui est le port avec la plus grosse fréquentation au monde de conteneurs, a vu son volume chuter de 19,6% sur un an en janvier 2009, puis de 19,8 en février, rapporte Le site International Economy. A la mi-mars 2009, 11,3% de la navigation mondiale était à l’arrêt, un record.»

Il ne fait pas bon être un des Quatre Dragons, ces pays industrialisés d’Asie, ou de travailler dans le fret. Le FMI prévoit une forte contraction de l’économie Singapourienne en 2009. La demande dans ce secteur s’est effondrée et les commandes de nouveaux bateaux de commerce sont au plus bas, rapporte Foreign Policy.

Source : Foreign Policy via slate.fr

Le pingouin qui venait d’Asie

Retour sur l’intégration numérique d l’Asie orientale. Après le croquis, voici une infographie pour expliquer plus en détail q0eulques points forts de l’espace asiatique numérique.

Asie orientale _ integration numerique

[cliquez sur l’image]

On retiendra surtout le renforcement du consortium Asianux, et le rôle central joué par Taiwan dans la fabrication des ordinateurs.

Cette infographie a été réalisée avec le logiciel libre Inkscape. La charte des couleurs est honteusement vampirisée du Feltron 2008 Annual report.

Le vietnam transforme désormais son pétrole

dung-quat-1Il y a un mois, le 22 février, le Vietnam inaugurait sa toute première raffiberie à Dung Quât, province de Quang Ngai (centre). Le pays va ainsi pouvoir commencer à traiter le brut qu’il possède et qu’il devait auparavant intégralement exporter, avant de le réimporter sous forme d’essence. Il s’agit donc de réduire les coûts, d’améliorer la balance comemrciale et de consolider l’indépendance énergétique. C’est Petrovietnam qui exploite le site avec l’objectif de le faire tourner à plein régime dès aôut pour produire 6,5 millions de tonnes par an (ou 148 000 barils/jour, soit un tiers des besoins du pays).

Parallèlement, le gouvernement cherhce à dynamiser une zone industrielle et économique capable d’attirer les investisseurs étrangers, avec le double objectif de créer 20 000 emplois et d’équilibrer l’aménagement du territoire à mi chemin entre Ha Noi et Hô Chi Minh-Ville.