Lors d’un précédent devoir en ligne collaboratif, dont nous avons déjà parlé, deux classes de seconde travaillaient par binômes. L’évaluation portait sur plusieurs axes distincts :
classiquement, des productions de savoir, à valeur sommative
des pratiques d’usage des TIC comme produire un tweet
des pratiques de travail collaboratif
L’évaluation était elle même un travail réalisé de manière collaborative par les deux enseignants via une feuille de calcul en google Doc. Pour rester dans le cadre de l’évaluation traditionnelle telle que réalisée en lycée et intégrée dans la moyenne trimestrielle des élèves, la contrainte restait de fournir une notation sur 20. L’évaluation a donc pris la forme de deux notes :
la première, classique, liée à la qualité du savoir produit, mais en intégrant aussi la maîtrise de certaines techniques car par exemple l’évaluation du tweet passait par la notation du contenu de celui-ci. Les différentes questions faisait l’objet d’un barème clair
la seconde, devait prendre en compte ce qui relevait non des savoirs mais plutôt des savoirs faire et des savoir être comme travailler en commun, s’entre-aider, etc L’idée initiale étant d’accompagner les élèves dans la création des devoirs, cette évaluation était évolutive, car prenant en compte les interactions entre apprenants et professeurs.
Avec le recul il me semble que l’évaluation de la deuxième partie aurait du être visible des élèves, pour que ce feedback puisse leur permettre se positionner face aux attentes et de les motiver en leur permettant de voir la note évoluer.
La carte mentale, un outil pertinent pour le cours commun
Dans les pratiques déjà mises en place, on peur retenir plusieurs éléments qui sont à l’étude dans ce module 5. La carte mentale tout d’abord, est utilisée pour prendre des notes à partir d’une vidéo, mais aussi pour classer de l’information à partir d’un dossier documentaire et de recherche en ligne. Dans le cadre de travaux de groupe, lacarte setr de support pour l’exposé oral qui a pour objectif de mutualiser les savoirs et construire le cours. Elle peut ensuite être intégrée au cours collaboratif, sous forme de lien ou via une capture d’écran. Grâce à l’outil Mindmup, c’est également un outil collaboratif.
La construction collective de savoirs par des scénarii collaboratifs mutualisateurs s’inscrit dans une démarche de projet, mais à un stade d’initiation.
À partir de capsules vidéos initialement construites pour les révisions, des pratiques de classe inversée interviennent ponctuellement. C’est par exemple le cas pour ce cours,
Exploitation pédagogique des réseaux sociaux se fait par l’usage de Twitter. Les élèves sont amenés à produire des Tweets lors de plusieurs types de situation : pour produire de remarques ou questions en suivant une vidéo ou un exposé, pour partager de l’information lors de recherche, information agrégée dans le même temps par des outils comme Storify.
En 2014, un article de François Jourde sur l’outil ClassDojo m’a incité à le tester pour mettre en place des débats avec un aspect ludique mais où les apprenants jouent aussi le rôle d’évaluateur en déterminant eux-mêmes les critères à retenir.
Cette série d’activités est en cohérence avec les objectifs visés : développement du travail collaboratif, des compétences de recherche et d’analyse critique, de classement de l’information et de production de savoir. Toutefois, elles semblent encore insuffisantes pour répondre pleinement à tout ce que nous nous proposons de mettre en œuvre.
Aller plus loin
Les premières expériences de classe inversée restent basée sur le modèle de base, le niveau 1 si on reprend cette analyse de M. Lebrun. Il faudra donc enrichir cette activité en plaçant les élèves dans des situations plus actives. Récemment, l’intégration d’un QCM en complément d’une capsule, pour vérifier l’apprentissage, a été particulièrement apprécié des élèves. Grâce à tout l’arsenal pédagogique proposé par le site LearningApps, il sera sans doute fructueux de compléter avec des quizz, etc Il faut aussi prendre en compte une contrainte d’ailleurs assez bien analysée par les élèves eux-mêmes dès la seconde, celle de la durée. Au delà de 10 minutes, la concentration décline. cela peut nous conduire à réfléchir à des activités plus fractionnées.
L’intégration du réseau social Twitter est un premier pas dans l’initiation à l’EPA. Il reste toutefois utilisé très ponctuellement, et très peu d’élèves se l’approprient hors des moments où l’usage est spécifiquement demandé dans une consigne de travail. On pourra sans doute étendre l’usage en proposant une forme de veille via un hashtgag dédié, pour stimuler des lectures, apporter des informations tout au long de l’année. Il faut ensuite l’articuler avec une veille via les flux rss, ce qui a commencé a se faire dans le cadre de l’Aide Personnalisée. Enfin, un forum serait sans doute bienvenue, pour garder une trace des échanges. Cet outil existe déjà, et est utilisé, via les commentaire de la plate forme Youtube. Mais il serait bien sûr plus intéressant de les regrouper sur le blog.
Malgré le succès de l’outil ClassDojo le débat est resté du domaine de l’anecdotique. Il mérite pourtant d’être davantage présent, tant il stimule la motivation des élèves, favorise la parole et l’argumentation. Il reste toutefois qu’il se prépare avec soin et surtout qu’il doit donner lieu à un usage a posteriori qui fixe les savoirs construits.
In fine, l’analyse des outils et de leurs perspectives d’usage conforte une idée qui avait émergée il y a quelque mois : passer du blog comme support des activités d’apprentissage à Claroline Connect. L’avantage est que cette plate forme intègre une grande partie des outils requis et permet un tutorat plus facile pour l’enseignant.