On pourra le compléter avec les cartes pages12, 13, 16 et 17 du manuel, ainsi que par le document 1 page 14.
Pour la sitographie, on ira visiter le site d’Ellis Island.
Rappel : ce cours fera l’objet d’une évaluation de type « explication de document ». Il est nécessaire de consulter ce tutoriel avant le cours de méthodologie.
Histoire des Arts
L’histoire de l’immigration a bien sût marqué tout un peuple et se voit régulièrement mise à l’écran :
Avec Chaplin dès 1917 (Regardez notamment à partir de 10’45 pour l’incontournable scène de la découverte de la statue de la liberté) :
À comparer avec des production plus récentes comme le début du Parrain II (1974):
Introduction : le discours du Vel d’Hiv de Jacques Chirac, 1995
À travers le cinéma
Vous trouverez ensuite ci-dessous une petite sélection de films prenant la guerre comme théâtre, et relevant de projets mémoriels différents en fonction des époques et des groupes concernés.
1946 – La Bataille du rail de René Clément
Ce film tourné très peu de temps après la fin de la guerre veut rendre hommage aux cheminots résistants. Il prend la forme d’un récit documentaire réaliste. Il participe alors à la construction d’une héroïsation de la nation face à l’ennemi.
1955 – Nuit et brouillard d’Alain Resnais
Il s’agit d’un documentaire commandé par le Comité d’histoire de la Seconde Guerre mondiale. 10 ans après le conflit, c’est un premier travail publique sur la déportation. Toutefois, la « shoah » n’est pas distinguée, et le récit distingue mal les différents types de camps.
1966 – La grande vadrouille de Gérard Oury
Une des plus grandes comédie du cinéma français, avec le duo Bourvil – de Funes. Ce film s’inscrit dans la tradition de l’héroisation, et de l’union entre classes sociales face à l’ennemi. La collaboration et la déportation ne sont pas évoquées.
1969 – Le Chagrin et la pitié de Marcel Ophuls
Ce documentaire s’attache à interroger des Français de Clermont-ferrand et de sa région. Brisant le mythé d’une France entièrement héroïque, il laisse l’image d’une France souvent mesquine et s’accomodant de l’occupation.
Le film présente le destin d’un jeune homme un peu simple, qui, faute d’être accepté dans la résistance, joint, un peu par hasrd, les collaborateurs français. Portrait sans parti pris, il reflète la difficulté à juger une époque.
1985 – Shoah de Claude Lanzmann
Refusant tout effet esthétique des films qui, depuis 1946, évoquent le génocide juif, ce film prend le parti d’interroger les témoins et de parcourir les sites des camps. Il permet l’arrivée sur la scène publique de la mémoire de la persécution des Juifs et du génocide.
Adapté du roman de Marcel Aymé, ce film traite de l’immédiat après guerre, temps de l’épuration mais aussi de règlements de compte mesquins ou se révèle le pathétique de beaucoup de personnages. Les repères moraux s’estompent.
2006 – Indigènes de Rachid Bouchareb
On entre ici dans le cinéma mémoriel qui commémore une communauté. C’est la construction d’une mémoire, une oeuvre émotionnelle qu participe à la définition d’une identité.
Dans la même optique, L’Armée du crime, de Robert Guédiguian (2009) travaille la mémoire des immigrés résistants.
2009 – Un Village français de Lucien Triboit
Sous le format ambitieux d’une série en six saisons, ce projet, encadré par des historiens, a une ambition pédagogique forte.