5e Forum Mondial de l’eau à Istanbul

Un sommet pour faire face à l’urgence

Après Marrakech, La Haye, Kyoto et Mexico, Istanbul (Turquie) accueille près de trente mille acteurs liés à l’eau du 16 au 22 mars 2009. Cette année, il s’intitule « Bridging the divides for water »  : Combler les écarts en matière d’eau. Comme tous les 3 ans, le forum doit faire face à des données critiques qui ne cessent d ’empirer :

Quelques chiffres clés :

  • Un adulte est constitué de 60% d’eau et son sang contient 83% d’eau.
  • Pour survivre, l’humain a besoin de 5 litres d’eau par jour. Dans les pays occidentaux, l’eau que nous buvons a déjà été bue et recyclée environ dix fois.
  • Si on prend en compte tous les usages de l’eau, on considère que 80 litres/jour/personne sont nécessaires pour assurer la qualité de vie.
  • 20% de la population mondiale n’a pas un accès durable à l’eau potable et 40% à l’assainissement.
  • Un individu aux Etats-Unis consomme environ 500 litres/jour/personne, en Inde 25 litres/jour/personne et à Madagascar 5.4 litres/jour/personne.
  • 79% des précipitations tombent sur les océans, 2% sur les lacs et 19% seulement sur les terres émergées.
  • L’eau salée représente 97.5% de l’eau de la planète. L’essentiel des 2.5% d’eau douce est immobilisé dans les glaciers.
  • Seulement 0.007% de l’eau douce de la planète est accessible pour l’usage humain.
  • L’agriculture accapare 70% des usages, l’industrie 20%, et la part domestique est de seulement 10%. Dans le futur, la part de l’agriculture pourrait passer à 90%, si rien n’est fait pour améliorer les systèmes d’irrigation.
  • 3 millions de personnes meurent chaque année dans le monde de maladies liées à l’eau. Dans 20 ans, si l’on ne fait rien, 5 milliards de personnes n’auront toujours pas accès à un système d’assainissement de l’eau.
  • En 2030, presque la moitié des habitants de notre planète vivront dans des régions soumises à un stress hydrique élevé.

Avec une croissance démographique qui pourrait nous amener à 9 milliards d’hommes en 2050, la demande en eau devrait augmenter de 64 milliards de m3/an, selon l’ONU. Le spectre du manque d’eau se fait donc jour même s’il « n’y a pas, pour l’instant, de guerres de l’eau, mais une crise de l’eau », dit Laurent Stefanini, ambassadeur délégué à l’environnement, en marge de la présentation du Partenariat français pour l’eau (PFE).

Carte de l’accès à l’eau potable

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Mais un sommet contesté

Des manifestations ont toutefois éclaté en marge du sommet. Certains dénoncent des sommets coûteux et inutiles qui ne font guère évoluer les choses depuis plus de 10 ans. Ainsi, en Afrique sub-saharienne, entre 1990 et 2006, le pourcentage d’accès aux services d’assainissement de base est passé de 26% à 31% de la population, et l’accès à l’eau potable est passé de 49% à 58% de la population. « En Afrique sub-saharienne et en zone rurale ou semi urbaine, on peut considérer qu’avec un investissement de l’ordre de 15 à 30 euros par personne suivant la technologie retenue (du puits moderne au petit réseau d’Alimentation en Eau) on peut régler définitivement le problème de l’eau potable. C’est donc uniquement une question de volonté. Faut-il vraiment des forums pour convaincre les décideurs, pour éduquer le public, pour que les pays du Sud puissent faire valoir leurs besoins ou leurs droits ? » écrit l’hydrologue Thierry Helsens

Des globes pas globuleux

globe_dodecVoici de quoi occuper – très intelligemment bien sûr – les soirées oisives : fabriquer des petites terres sous forme de polyèdres réguliers. Il s’agit tout simplement de petits exercices de découpage-pliage-collage proposés par Carlos Furuti, de la société Progonos Consulting, sur sa page personnelle.globe_cube

De la simple pyramide à la projection gnomique de l’icosaèdre tronqué, voici de quoi, avec des ciseaux, de la colle et un peu de doigté, comprendre l’intérêt des projections.

Saigon : espace historique, espace perçu, espace vécu – un travail des 2ndes 2

Les 2ndes 2 ont travaillé sur les dynamiques urbaines de la ville de Saigon à partir d’un axe double :

– l’évolution de l’emprise spatiale de la ville

– le vécu personnel et la perception particulière de chaque élève

1. un espace historique

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1815 : Saigon se forme autour d’une citadelle construite par les Français dans les années 1790 suivant un accord politique avec le seigneur Nguyen qui peut ainsi instaure01_citadelle-en-1815r une nouvelle dynastie impériale en 1802. La citadelle est au centre de la ville de forme rectangulaire. Cette ville se situe à l’ouest de la rivière Saigon entre deux arroyos. En aval, pour protéger l’accès à la mer il y a avait deux fortins de garde en cas d’intrusion d’ennemi.

Un autre noyau semi urbain apparaît au Sud, peuplé principalement de Chinois qui fuient leur pays. Ce noyau deviendra le grand marché Cholon.

1893 : on observe un élargissement de la ville, la citadelle se distingue moins de son entourage. Les Fsaigon 1893rançais fondent la colonie de Cochinchine en 1865 et fondent le protectorat au Tonkin en 1884. La ville s’étend vers l’accès à l’eau pour assurer un transport commercial maritime.

Au Sud-Ouest de cette nouvelle ville, Cholon est désormais deux fois plus vaste que Saigon. Cholon s’est agrandi sur les deux rives des bras rivières. Deux chemins de fer passent par Cholon. Ils partent de Saigon dont un qui s’arrête dans Cholon qui est un tramway et l’autre chemin de fer continu jusqu’à My Tho dans le delta du Mekong.

saigon années 30 et 401947 : après la proclamation de l’indépendance du Vietnam par Hô Chi Minh en 1945 , Saigon ne cesse de s’agrandir, la ville dépasse maintenant les bras de rivières.

Cholon évolue en même temps que Saigon, c’est deux ville ont fini par se rejoindre dans les années 1930 avant la guerre d’Indochine. Cholon étant un centre économique et dynamique et Saigon un centre politique.

De 1968 à aujourd’hui : Saigon et Cholon font parti d’ Ho Chi Minh Ville depuis 1976. Cholonsaigon 1968 n’est plus qu’un quartier parmi les nombreux de la ville qui s’étend tout le long de la rivière Saigon vers la Nord et à l’Est du fleuve. L’aéroport, qui avait été construit à l’extérieur de la ville, en fait maintenant partie, rattrapé par la très forte croissance urbaine de la deuxième moitié du XXe siècle. Le chemin de fer qui reliait Cholon et le centre ville a été démoli et la gare est devenue un parc.

2. Espace perçu, espace vécu

Le logiciel Google Earth a été utilisé pour relever :

– l’espace perçu :  les lieux importants de la ville selon les élèves de la classe (épingles jaunes)

– l’espace vécu : les lieux importants de la ville pour les élèves (épingles bleues) et  les domiciles (épingles rouges)

L’ensemble a ensuite été synthétisé :

epingles-totales

Pour analyser cette information importante on a distingué puis schématisé chaque thème :

Espace perçu – les lieux de la villevp_lieux-de-la-ville

Espace vécu – les lieux personnelsvp_lieux-personnels

Espace vécu – les domicilesvp_domiciles

La superposition des trois informations fait apparaitre une organisation des dynamiques spatiales. Le centre historique, notamment la citadelle de la fin du XVIIIe siècle, reste un lieu de concentration des fonctions : c’est l’hypercentre.

Cholon est un peu ignoré au profit de l’aéroport, plus moderne, qui structure aussi des activités de loisir. Enfin, au delà de la rivière, on note un pôle secondaire dans un quartier résidentiel.

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Textes et documents réalisés en cours et en module, ainsi qu’en travail de groupe hors classe par les  2ndes 2

notes :

– les croquis de l’emprise spatiale on été réalisés avec des cartes historiques numérisées (1815, 1893, 1947) et avec deux cartes topographiques ( relevés de 1968 ) étudiées en module ;

– cette emprise de l’espace et les relevés de l’espace perçu/vécu ont été effectués avec le logiciel gratuit Google Earth ;

– les textes et les schéma ont été réalisés avec le traitement de texte et le module de dessin vectoriel du logiciel libre et gratuit OpenOffice ;

– avant publication, la retouche image a été effectuée avec GIMP (version française ici).

2nde 2 – Saigon : espace construit, espace perçu, espace vécu

Pour poursuivre le module commencé voici :

– le rappel des consignes

– les cartes en format numérique

Le travail est à rendre par mail à cette adresse : ridel.histgeo@gmail.com et doit comprendre :

– le fichier google earth (sous la forme classe_nom.kmz)

– un document OpenOffice writer (sous la forme classe_nom_saigon.odt) contenant les réponses aux questions.

Google earth est téléchargeable ici et Open Office .

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