Thème 1 – L’Europe face aux révolutions
Chapitre 2 – L’Europe entre restauration et révolution (1814-1848)
Compléments au cours
PPO 1 – 1815 : Metternich et le congrès de Vienne.
Une réflexion et une mise en perspective historique de l’influence du Congrès de Vienne par trois hommes politiques français qui ont pensé les relations internationales de la France.
La Restauration en France
Le retour de la monarchie après la chute de Napoléon traduit son idéologie en images :
La Charte modifiée de 1830
Étudiez les modifications apportées à la Charte de 1814 suite aux « trois glorieuses » de juillet 1830 : quelle évolution de la monarchie cela traduit-il ?
- La religion catholique cesse d’être qualifiée de « religion de l’État » ; elle est toutefois reconnue comme religion « professée par la majorité des Français ».
- La mention des lois « qui doivent réprimer les abus de [la] liberté » de la presse est supprimée. Il est ajouté que : « La censure ne pourra jamais être rétablie ».
- La possibilité pour le roi de faire des ordonnances pour « la sûreté de l’État » est supprimée. Seul est maintenu le pouvoir réglementaire d’exécution des lois en précisant qu’il ne peut « jamais ni suspendre les lois elles-mêmes ni dispenser de leur exécution ». Il est précisé en outre qu’« aucune troupe étrangère ne pourra être admise au service de l’État qu’en vertu d’une loi ».
- L’initiative des lois, autrefois monopole du roi est désormais partagée entre le roi et les chambres.
- Le mandat des députés est ramené à 5 ans. L’âge d’éligibilité est ramené de 40 à 30 ans . L’âge d’électorat est ramené de 30 à 25 ans. Parallèlement, le montant du cens d’élection et d’éligibilité cesse d’être fixé par la Charte et est renvoyé à la loi électorale.
- La mention de la prestation du serment royal « dans la solennité [du] sacre » est supprimée.
- Le nouvel article 67 rétablit les trois couleurs.
Source Wikipedia
Le sentiment national en Italie
Repères :
- 1815 : la Congrès de Vienne laisse l’Italie morcelée
- 1820 : premiers soulèvements organisés par l’association des Carbonari qui s’opposent à la présence autrichienne
- 1830 : l’un des dirigeants, Mazzini, envoyé en exil ‘Suisse, Lyon, Marseille)
- 1831 : Mazzini créé le mouvement « Jeune Italie » (Giovine Italia) pour l’unité et l’indépendance italienne
Nous sommes un peuple de vingt et un à vingt deux millions d’hommes, désignés depuis un temps immémorial sous un même nom, celui de peuple italien, renfermés entre les limites naturelles les plus précises que Dieu ait jamais tracées, parlant la même langue, ayant les mêmes croyances, les mêmes mœurs, les mêmes habitudes, fiers du plus glorieux passé politique, scientifique, artistique, qui soit connu dans l’histoire européenne, ayant deux fois donné à l’humanité un lien, un mot d’ordre d’unité, une fois par la Rome des empereurs, une autre, quand les papes n’avaient pas encore trahi leurs missions, par la Rome papale…
Nous n’avons pas de drapeau, pas de nom politique, pas de rang parmi les nations européennes. Nous n’avons pas de centre commun, pas de pacte commun, pas de marché commun. Nous sommes démembrés en sept Etats…Un de ces Etats, comprenant à peu près le quart de la péninsule, appartient à l’Autriche ; les autres, quelques-uns par des liens de famille, tous par le sentiment de leur faiblesse, en subissent l’influence. »
Mazzini, « L’Italie, l’Autriche et le Pape », in Revue indépendante, septembre 1845
- Selon Mazzini quels éléments définissent l’existence d’un peuple italien ?
- Quelle est la situation de ce peuple en 1845 selon Mazzini ?
- Que peut-on deviner de ce qu’il souhaite ?