Table ronde « L’imaginaire géographique est il soluble dans le numérique ? »
Animée par Françoise de Blomac
Avec Jacques Lévy, Henri Desbois, Thierry Joliveau, Matthieu Noucher, Laurent Jegou
Avant de commencer, les conférenciers applaudissent pour féliciter le courageux public du dimanche matin.
Françoise de Blomac
Les nouveaux supports numériques peuvent-ils porter de l’imaginaire ou est-ce épuisé ? Ainsi, la carte topographique a longtemps été pensée comme scientifique, sans imaginaire. Mais pourtant on continue à projeter des choses dessus et ce, finalement, quelles que soient les cartes
Jacques Lévy
Il faut intégrer la carte dans le tournant géographique des nouvelles méthodes, des nouvelles problématiques. La géographie est trop importante pour être laissée aux géographes, à cause du risque de corporatisme. Il faut prendre en compte l’importance du numérique qui participe d’une dynamique sociale car la géographie est une science sociale. On assiste à l’émergence d’une société des individus : ceux ci sont de plus en plus puissants. Les données de masse sont un moyen d’inventer une vie singulière et les grosses compagnies construisent leur action en tenant compte de la singularité croissante des acteurs, c’est-à-dire de leurs cibles.
C’est aussi la victoire des techniciens sur les technologues qui discourent : JL rappelle le discours du patron d’IBM qui déclarait après guerre que le marché mondial des ordinateurs se limitaient à 3 machines [Note : cette citation, qui évoque plutôt 5 machines, est en fait sujette à caution].
Les techniciens, eux, utilisent des dispositifs pour poursuivre leurs propres buts, tels des « despotes éclairés » comme disait S. Jobs, ayant réussi à se mettre dans la peau des utilisateurs. Mais à la fin ce sont les utilisateurs qui gagnent.
Et l’espace jour un rôle de plus en plus important : il faut donc prendre en compte l’espace des usagers.
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