Le lycée français d’HCM-V se donne des L !

C’est officiel, le Lycée français International de Hô Chi Minh-Ville proposera dès la rentrée prochaine une filière L en première puis en terminale.

L comme littéraire. Mais il faut aussi s’attendre à des formations renforcées en arts plastique, théâtre… Cette série vient donc compléter l’offre proposée et sera sans doute très attractive.  Pour en résumer les perspectives, je vous propose ce petit diaporama Prezi réalisé à partir d’un panneau fourni par les professeurs de Lettres.

Expérience de prise de note collaborative – premier bilan

Entamée il y a une dizaine de jour, l’expérience de prise de note collaborative en terminale commence à prendre son rythme de croisière. Que peut-on constater ?

1. Des initiatives, des innovations

Les élèves ont rapidement pris l’outil en main pour s’en servir de manière dynamique. Après des premiers pas où chacun se jetait sur le fil du cours, les tâches se répartissent assez bien : certains suivent directement, le fil, d’autres corrigent un peu en amont ; et les rôles changent spontanément. De plus, ils ont su en faire un document très réactif. Ainsi ce schéma, scanné et inséré le soir même du cours :

Ou alors ceux-ci, réalisés durant la leçon avec l’éditeur de dessin :

J’ai pu également insérer des documents fabriqués en cours (en l’occurrence ici un schéma réalisé, en phase de test, avec Sankore 3.1 et une tablette graphique), ainsi qu’un complément d’information :

2. L’implication des élèves

Les élèves qui prennent les notes sont évidemment les plus actifs en terme d’élaboration. Mais l’historique des modifications montre que ceux qui continuent à prendre des notes sur le cahier interviennent aussi parfois hors temps de cours.

Auprès des élèves, il faut bien insister sur le fait que chacun joue le rôle qui lui convient le mieux : prise de note, correction a posteriori, mise en forme. Il est en effet important de se sentir à l’aise avec l’outil et le regard des autres.

3. Points importants

L’expérience fonctionne tant que le nombre d’élèves au travail sur le document n’est pas trop important. Au delà de 5, il y a un fort risque d’inactivité de certains participants. En cas de forte mobilisation, on pourrait imaginer de créer des groupes de travail indépendants. Pour l’heure, nous avons fait le choix d’organiser un roulement au niveau de la prise de note sur ordinateur de manière à conserver un document unique.

Reste ensuite à étudier comment le document sera exploité pour les révisions du devoir. Ce sera l’objet d’un prochain billet.

Deux œuvres architecturales de l’entre deux guerres (HDA 3e)

Cet exercice s’inscrit dans l’élaboration du dossier d’Histoire des Arts, en vue de la préparation de l’examen oral de fin d’année dont la note est prise en compte pour l’obtention du Diplôme National du Brevet.

Il s’agit ici de l’approche historique du thème de l’architecture européenne durant l’entre deux guerres, à travers un travail sur deux œuvres : les pavillons soviétique et allemand de l’exposition de 1937.

Pour réaliser cet exercice il faut télécharger ce document et le travailler avec le logiciel libre OpenOffice, qui est installé sur les postes de l’établissement, notamment au CDI, mais aussi librement téléchargeable ici. Vous pouvez aussi installer ce logiciel sur une clé USB, en passant par exemple par le site Framakey. Il faut répondre aux questions en utilisant notamment les sites suivants : A, B1, B2, B3, C, D, E et F (attention ce dernier site est un forum, il faut utiliser le moteur de recherche). Il va de soi que le « copier/coller » ne sera pas accepté !

Consignes générales :

  1. utilisez les images disponibles sur les liens web proposés pour répondre aux questions
  2. mettez le document en page : choix des polices d’écriture, couleurs, pagination, justification droite/gauche…
  3. imprimez le pour le coller dans le cahier
  4. gardez-en une copie numérique (sur un disque dur, une clé usb,…)
  5. envoyez le par mail au format PDF au professeur d’histoire-géographie au plus tard dans la semaine qui suit les vacances du Têt

Des item du B2i pour le brevet seront aussi évalués :

3.1. Je sais modifier la mise en forme des caractères et des paragraphes, paginer automatiquement

4.4. Je sais relever des éléments me permettant de connaître l’origine de l’information (auteur, date, source… )

8 février 2011 – Certains signalent des difficultés pour accéder au site « C ». C’est un problème qui semble récurrent avec les serveurs Free de France. Voici donc ci-dessous quelques captures d’écran de ce site pour pouvoir travailler :

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Expérience de prise de note collaborative

Depuis quelques jours nous expérimentons en terminale ES une méthode de travail collaborative, qui fait suite à une demande de quelques élèves d’utiliser leurs ordinateurs portables pour prendre le cours. L’idée est évidemment intéressante mais doit répondre à un certain nombre de précautions, notamment l’année du bac :

  • ne pas perdre de temps
  • ne pas faire d’erreurs ou rater des parties de leçon
  • continuer à faire tous les exercices de préparation à l’examen dans les conditions de celui-ci, c’est-à-dire sur papier
  • reposer sur le volontariat uniquement

D’où l’idée de réaliser une prise de note collaborative sur un document unique. J’ai donc créé un fichier texte dans Google Doc, accessible en ligne en permanence pour les utilisateurs définis, à savoir les élèves intéressés par le projet (et qui ont pour l’occasion ouvert un compte Gmail). Ce document commun est élaboré en deux temps :

  1. durant le cours certains élèves se connectent avec leur portable ou un EEEpc du lycée et travaillent en même temps sur le document ; d’autres continuent de prendre de notes dans leur cahier
  2. hors cours, le document est corrigé, mis en page amélioré par tous ceux qui le souhaitent.

L’enseignant, maître du document, peut suivre l’évolution du travail et intervenir à toutes les étapes ; il a donc ainsi la possibilité, au moins dans un premier temps, de vérifier que la prise de note est correcte ; il peut aussi enrichir le texte de documents vus en cours et de copies d’écrans d’activités réalisées (avec le tbi par exemple) :

[document réalisé avec Inkscape ; ressoures Openclipart]

Il y a aussi une zone de chat qui permet d’échanger rapidement des questions/réponses.

Les finalités du document sont alors multiples :

  • avoir une référence pour corriger sa propre prise de note sur son cahier
  • avoir une base pour construire des fiches de révision, manuscrites ou numériques
  • l’imprimer pour avoir un cours complet
  • réviser la leçon à la maison
  • réviser la leçon sur un support mobile comme un ordinateur portable ou un smartphone (cette dernière idée est encore en test).

C’est aussi intéressant pour les élèves absents :

  • pour suivre le déroulement du cours en direct s’ils peuvent se connecter
  • pour récupérer le cours en revenant en classe

Globalement l’interface de Google Doc ne pose pas de problème :


Reste qu’il faut s’assurer d’un accès wifi, la disposition de la salle informatique n’étant pas adéquate.

Il y a pour le moment de l’enthousiasme et les élèves s’approprient rapidement cet outil. Il faudra ensuite bien évaluer l’exploitation du travail réalisé.

Vidéoconférence avec Marin Dacos

Le 16 décembre 2010 les élèves de seconde qui suivent l’enseignement d’exploration Littérature et Société ont pu rencontrer Marin Dacos par Vidéoconférence. Voilà plus de 10 ans Marin Dacos a fondé le portail revues.org et il dirige aujourd’hui le Centre pour l’édition électronique ouverte (Cléo) en tant qu’ingénieur de recherches au CNRS. Très fortement impliqué dans la réflexion sur la publication numérique, il est d’ailleurs à l’origine du Manifeste des Digital Humanities.

À ce titre, il était extrêmement intéressant de pouvoir l’interviewer dans le cadre du thème 2 du programme intitulé Des tablettes d’argile à l’écran numérique : l’aventure du livre et de l’écrit.

Pour préparer l’entretien les élèves ont utilisé le logiciel Etherpad (par ce service en ligne), afin:

  1. de procéder à une recherche documentaire collaborative sur les travaux de Marin Dacos ;
  2. d’élaborer les questions à poser ;
  3. de rédiger en commun les réponses lors de la vidéconférence.

etherpad_dacos

Marin Dacos a eu la gentillesse de nous donner de son temps matinal alors qu’il était en déplacement de travail. De son hôtel il a pu apporter des réflexions, malgré la très mauvaise qualité du réseau.

1. Quel est la motivation initiale de Revues.org  ?

La motivation c’est la diffusion du savoir pour les universités. Les articles et leur livres à disposition du public étaient jusque là disponibles sur des supports papier comme les livres et les journaux. La publication numérique de revues sur un portail permet de démocratiser l’accès au savoir .

2. Qu’est ce qui pousse les revues a rejoindre ce projet ?

Les revues sont sensibles à la logique de service public, à la réputation de nos financeurs (CNRS, EHESS, Université de Provence, Université d’Avignon) et à la richesse fonctionnelle de la plateforme.

3. Est-ce que le support change la manière de lire et de travailler ?

Du côté du lecteur, oui car on peut faire du copier coller et rechercher un mot plus facilement dans un texte. L’usage a été facilité par internet . L’usage évolue peu et la lecture reste la lecture . Il y a juste des nouveaux usages qui s’ajoutent.

4. Comment allez-vous promouvoir le développement de l’édition électronique en science humaine et sociale ?

Promouvoir, c’est mon travail au quotidien. Autrefois je devais travailler contre les a priori, contre la crainte du plagiat. Aujourd’hui c’est diffèrent, il faut juste expliquer aux revues comment ça se passer car on a une offre de service très complète . Il faut savoir le proposer et être le plus convaincant. Ainsi nos revues sont disponibles sur l’Apple Store. Il faut séduire les éditeurs, offrir de nouvelles possibilités. Aujourd’hui les bibliothèques universitaires permettent de promouvoir les livres électroniques à destination des profs et des élèves.

5. En quoi l’édition numérique facilite-t-elle les recherches ?

Quand on était encore dans le papier les chercheurs qui s’intéressaient a un sujet devaient lire tout sur le sujet par les livres. Mais il mettait du temps à trouver ses livres. De plus, dans son pays, il  trouvait difficilement des informations venues des chercheurs d’autres pays et continents. Avec la recherche par le média numérique, la distance est réduite. On trouve aussi de l’information par une sorte de hasard, on trouve ce qu’on ne cherchait pas : c’est la sérendipité.

Retrouvez ci-dessous quelques extraits sonores de la vidéoconférence :

[audio: m_dacos.mp3]

Les nombreuses déconnexions nous ont empêché d’aller au fond des idées préparées. La dernière question a donc été traité via Twitter. C’est Édouard qui s’en est chargé :

Et Marin Dacos nous a fournit sa réponse (à lire du bas vers le haut !):

Il nous reste à remercier encore Marin Dacos pour sa disponibilité et l’intérêt qu’il a montré pour cette rencontre.