Ho Chi Minh-Ville : de l’espace vécu à l’espace monde avec QGIS [2nde – projet SaigonCasa]

Ce billet a été mis à jour au fur et à mesure de la progression du travail des élèves.

Après une première expérience menée en 2009 (avant le déménagement de l’établissement), je reprends cette année le thème de l’espace perçu comme base d’un croquis à construire dans le cadre du chapitre Aménager la ville de la classe de seconde. Cette fois, les élèves travaillent avec le logiciel libre QGIS pris en main dans le cadre du projet Saigon-Casa. De son côté, Mathieu Merlet s’occupe du croquis de Casablanca.

Positionner

La première étape a consisté à placer des repères dans Google Earth et à les transférer dans QGIS. Cette étape réalisée, on propose de travailler sur une description (pas encore une analyse) du résultat obtenu. Enfin, via l’application Oruxmaps qui permet l’export d’un kml en gpx, on réalise un « oursin » des déplacements domiciles – lycée pour visualiser différemment les résultats (avec le plugin RT QSpider dans QGIS).

 

Dimension historique

Il s’agit maintenant d’inscrire les dynamiques spatiales dans une perspective historique. Pour cela, on revient à Google Earth pour positionner des cartes à trois étapes de l’évolution de la ville : 1795, 1947 et 1968. Les étapes sont les suivantes :

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  • utilisation de la fonction de superposition d’image ; on oriente et on adapte l’échelle en utilisant la transparence
  • on trace le polygone correspondant
  • on exporte le polygone en fichier kml
  • on insère ce kml en couche vectoriel dans QGIS

 

Les cartes à utiliser :

MàJ – 22 avril 2016 :

On ajoutes les limites de la ville à trois époques

Répartis en groupes les élèves ont travaillé sur l’une des cartes. Puis, les fichiers kml ont été mutualisés afin que chacun puisse construire la carte de synthèse. Le résultat confirme celui observé en 2009 : un grand nombre de lieux jugés par les élèves importants pour la ville, ainsi qu’une bonne partie des lieux de leur vécu personnel se concentrent dans l’enceinte de la forteresse construite à la fin du XVIIIe siècle par les alliés français de l’empereur Nguyễn Phúc Ánh (Gia Long). On peut donc confirmer l’idée de la permanence d’un centre polarisant sur le long terme.

On ajoute ensuite les limites de la ville aux trois époques.

MàJ – 9 mai 2016 :

La ville aujourd’hui

Sélection_188Dans l’étape suivante, les élèves ont été répartis par groupe de 2 ou trois pour rechercher les éléments suivant et préparer des kml avec Google Earth : axes de communication, voies ferroviaires, métro, projet d’aéroport, limites de la ville aujourd’hui, quartiers résidentiels fortement verticalisés construits et en construction, infrastructures portuaires et parcs industriels.

Les fichiers kml sont déposés dans l’ENT afin que chacun puisse les récupérer et agréger l’information avec QGIS. On obtient donc une vision globale des éléments qui dessinent les dynamiques spatiales. On utilise l’outil « Créer des groupes » pour organiser les couches.

Varier les échelles pour comprendre les dynamiques spatiales

Il convient à présent de donner du sens à cet amas d’information, puisque c’est finalement le rôle de la Géographie. Pour cela, il faut varier les échelles et repartir du premier constat qui avait fait avec le travail sur l’espace perçu/vécu.

Une inscription dans l’espace monde

Sélection_192On peut continuer la transformation d’échelle en ajoutant trois éléments dans QGIS :

C’est ici le rôle de Vũng Tàu et de l’espace qui se déploie jusqu’à l’embouchure du fleuve Đồng Nai qui apparaît clairement comme l’interface reliant la ville au monde, que ce soit pour les marchandises ou les flux d’information.

À l’échelle mondiale, Hô Chi Minh-Ville se retrouve connecté par tous ces flux au monde entier. On remarquera bien sûr la concordance entre les câbles sou-marins et les trajets des bateaux :

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MàJ – 13 mai 2016 :

Représenter l’espace

En dernière phase de ce travail, les élèves ont réalisé un croquis, en initiation à l’exercice du baccalauréat. Un regard critique a été porté par l’ensemble de la classe sur les productions :

En guise de conclusion, on peut proposer ce croquis et un essai de schématisation réalisés avec Inkscape. Au delà du croquis, savoir réaliser rapidement un schéma efficace permet de travailler les connaissances et, reproduit dans un devoir comme une composition, il valorise grandement le travail !

Créer une capsule multimédia

Ce billet s’inscrit dans le cadre du projet Saigon-Casa et est destiné à une production réalisée par des élèves de seconde.

Une capsule est un fichier média – son ou vidéo – qui permet de présenter un exposé, un cours, un thèmes… de manière souvent rapide et claire, avec une vocation pédagogique.

La capsule audio

Elle se réalise très facilement avec le logiciel Audacity. Basiquement, il permet d’enregistrer du son : le travail est alors sauvegardé au format .au. Attention : ce format est un descriptif de projet et en lui même il ne contient aucun son (qui est stocké ailleurs). Lorsque le projet est terminé, on l’exporte au format .ogg (libre) ou .mp3 (non libre) pour le donner à écouter.

De nombreux tutoriels sont disponibles en ligne, comme ici ou .

Si on enregistre uniquement la voix, on pourra, dans le cadre d’un projet de classe et pour éviter un rendu monotone, donner au projet une forme dynamique : reportage, interview, poème déclamé, entretien, etc

Pour aller plus loin, on peux mixer du son : son d’ambiance, musique, etc. Il suffit pour cela d’ajouter une piste dans Audacity. Vous pouvez réaliser des enregistrement personnels avec un simple téléphone. Pour l’ambiance musicale, il faut choisir des œuvres libres, en ayant recours à des sites proposant des morceaux en Creative Commons (CC). Si la mention « by » est signalée, il faudra citer l’auteur. Quelques exemples : la section son des WikimediaCommons, Jamendo, la section CC de SoundCloud, Bensound (pas de CC mais une demande de citation), FreeMusicArchive ou encore Freesound.

Créer une capsule audio ne s’improvise pas. Il faut commencer par s’inspirer de ce qui se fait, par exemple en écoutant des émissions radio :

La capsule vidéo

La capsule vidéo ouvre encore plus de possibilité. On retiendra que dans le cadre du projet présent, on vise à réaliser une capsule courte mais efficace, ce qui est possible en 1mn30. L’opération se déroule en plusieurs étapes qui varient selon le fond choisi :

Vidéo

  • enregistrement  vidéo, par exemple un téléphone
  • montage avec Openshot (sous Linux)
  • sonorisation : on passe la vidéo son coupé et on enregistre le commentaire avec Audacity
  • éventuellement, on retravaille la bande son
  • on compile vidéo et bande son dans Openshot et on exporte, par exemple avec un encapsulage en .ogv (libre) ou .mp4 (non libre)
  • exportation sur une chaîne Youtube

Présentation

  • réalisation d’un diaporama, d’un Prezi, etc
  • usage d’un logiciel de screencasting, tel Kazam sous Linux (ou Camstudio sous Windows) pour enregistrer l’écran et le son : on commente sa présentation en la faisant défiler
  • si plusieurs prises ont été nécessaire, on réalise le montage avec Openshot
  • toujours dans Openshot, on exporte, par exemple avec un encapsulage en .ogv (libre) ou .mp4 (non libre)
  • exportation sur une chaîne Youtube