Scenario I – Haïti

Introduction

Scenario I du projet de travail sur les migrations

  • Thème : les migrations environnementales dans le bassin caraïbe.
  • Problématique : comment l’Ouragan Matthew de 2016 a-t-il été à l’origine de migrations internes forcées dans le bassin caribéen : l’exemple d’Haïti ?
  • Objectifs :
    • définir les enjeux des migrations internes dans un pays pauvre
    • découvrir des outils et des ressources pour la cartographie numérique
    • amorcer une analyse géographique à différentes échelles
    • réaliser un croquis de synthèse
  • Grilles de lecture : Géoenvironnementale, Géopolitique

Tâche complexe :

  • Objet de l’exercice : étudier l’impact du changement climatique et des risques naturels sur les migrations internes dans un État des Caraïbes : l’exemple de l’Ouragan Matthew à Haïti.
  • Consigne : membre d’une ONG, vous devez faire un rapport sur les migrations environnementales dans les Caraïbes à  partir de l’exemple d’Haïti. Votre analyse s’appuiera sur une réflexion reposant sur des cartes à différentes échelles réalisées avec l’application de cartographie Magrit, ainsi que sur un croquis de synthèse.
  • Méthode de travail : par binôme

1. Qu’est-ce qu’un migrant environnemental ?

Définissez la notion de migration environnementale à partir des ressources proposées par le site Geoconfluences et le Portail de la migration environnementale.

2. Visualiser des données statistiques dans une carte

Dans cette partie nous allons voir comment récupérer des données statistiques sous forme de feuille de calcul dans un tableur et les insérer dans un logiciel de cartographie en ligne.

2.1 Récupération des données générales

Commençons par les données. Rendez vous sur le site de l’IDMC. Présentez le : d’où viennent les données ? Estimez leur fiabilité en vous demandant si elles sont officielles et présentées avec clarté.

Téléchargez la base de données en cliquant sur le bouton bleu « Download full dataset » [Fichier au 17/01/2019]. C’est un fichier au format xlsx qui peut s’ouvrir avec un tableur comme Microsoft Excel ou LibreOfffice Calc. Nous allons nous intéresser à l’année 2016, quand l’ouragan Matthew a frappé Haïti :

  • utiliser la fonction Trier (Menu Données / Trier dans LibreOffice) en choisissant le champ « year »
  • supprimer les lignes pour ne conserver que 2016

Ensuite, il faut sauvegarder le fichier au format CSV.

L’opération en vidéo :

2.2 Visualiser les données : l’échelle mondiale

2.2.1 Insérer le fichier CSV dans Magrit

À partir de ces données, vous allez réaliser une carte des personnes déplacées en raison de catastrophes naturelles pour l’année 2016. Il faut utiliser pour cela l’application de cartographie en ligne Magrit.

À retenir : Magrit enregistre automatiquement le travail au fur et à mesure. Ne fermez pas l’onglet pour retrouver votre travail à la prochaine ouverture du navigateur (qu’il faut donc configurer pour qu’ils s’ouvrent avec les mêmes onglets qu’à la fermeture).

On commence par « Sélection d’un fond de carte d’exemple » dans la boite d’option en haut à gauche, et on choisit « Pays du monde (polygones) ». C’est notre « Fond de carte principale » et on confirme les options de la boite « Typage de des données ».

Puis on insère le fichier CSV avec « Ajout d’un jeu de données », toujours en haut à gauche (cf video ci-dessous).

Magrit propose ensuite de joindre les données. Il faut en effet faire correspondre les informations du fichier CSV aux différents polygones du fond de carte d’exemple. Il faut donc faire une jointure entre la liste des pays des deux couches. On répond donc « Oui » lorsque la question « Un fond de carte et un jeu de données ont été fournis. Les joindre maintenant ? » est posée. Dans les options de jointure on sélectionne la norme ISO3 dans les deux couches.

Puis on valide la jointure, même si elle est incomplète car il n’y a pas de données pour chaque pays.

Pour cette première carte, répondez Non à la question « Supprimer les entités du fond de carte n’ayant pas de correspondance dans le jeu de données externe ? ».

Dans le typage des données vérifier que le champ « Disaster New Displacements » est bien en stock.

L’opération en vidéo :

2.2.2 Faire les bons choix pour visualiser les données

Passez ensuite à la 2e boite dans la colonne de gauche appelée « Choix de la représentation » en vous aidant de cette page. Il faut en effet réfléchir sur la manière dont on donne à voir les données statistiques. Une fois votre choix effectué, passez à la 3e boite, appelée « Représentation ». Choisissez le champ « Disaster New Displacements » et vérifiez les options avant de cliquer sur « Dessiner le résultat ». Dans la boite « Gestion des couches » vous pouvez modifier les options d’affichages en cliquant sur l’icône engrenage.

Analyser
Observez le résultat : quelle répartition des personnes déplacées cette carte met-elle en évidence ?

3. Les migrations environnementales à Haïti, un État du bassin caribéen

Quelles données peut-on utiliser et cartographier pour rendre compte des multiples causes à l’origine de ce que l’on appelle aujourd’hui les migrations environnementales ? En quoi l’exemple d’Haïti permet-il de mettre en lumière le lien entre migration et environnement ?

3.1 À l’échelle d’un État : Haïti

Sur la page Country profiles du site IDMC, sélectionnez Haïti.

Recherchez le nombre de déplacés liés à des catastrophes naturelles entre 2008 et 2017, puis présentez dans un court paragraphe les principaux facteurs de ces déplacements internes. Quels sont les « événements les plus dévastateurs de ces dernières années » à l’origine des déplacements les plus massifs en Haïti ?

3.2 Réinvestir la méthode de construction de carte à l’échelle sous continentale

Le résultat à obtenir

Retournez ensuite sur la première page visitée du site IDMC. Cette fois, descendez un peu pour arriver aux données « Disaster-related new displacements by event in 2018 » [Fichier au 17/09/2019].

Ensuite, on procède comme précédemment : testez ainsi votre maîtrise de Magrit. Sinon reportez vous à la démarche suivante :

  • commencez un nouveau projet en cliquant, en haut à droite, sur l’icône « Création d’un nouveau projet »
  • téléchargez le fichier
  • sélectionnez les données : triez (menu Données / Trier dans LibreOffice) par la colonne E « Event name ». Supprimez les lignes pour ne conserver que celles relatives à l’Hurricane Matthew
  • enregistrez le fichier au format CSV
  • importez ce fichier CSV dans l’application Magrit en faisant une jointure avec la couche d’exemple de Magrit « Pays du monde (Polygones) » sur le champ clé « ISO3 ». Attention cette dernière couche géographique doit être reconnue comme « Fond de carte principale » afin de pouvoir effectuer correctement la jointure avec les données sur l’Hurricane Matthew.
  • faites apparaître les données « New displacements ».

Astuce : en cliquant sur le cadenas en bas à gauche vous pouvez déverrouiller la carte pour zoomer et recentrer. Dans cet exemple, faites apparaître le bassin caribéen. Pensez , dans les options de la couche CSV, à gérer l’opacité afin de faire apparaître les frontières des États qui pourraient être cachées par les cercles opaques.

3.3 Compléter l’information

3.3.1 Les tempêtes

Allez sur le site du National centers for environmental information (NOAA) [Accès direct au fichier]. Dans le paragraphe Acces choisissez la ligne CSV et le lien « Strom by year ». Dans la nouvelle page qui s’ouvre, choisissez l’année 2016 et enregistrer le fichier CSV (clic droit > Enregistrer sous ou Enregistrer la cible du lien sous…).

Dans votre tableur, sélectionnez les données de l’ouragan intitulé « MATTHEW ». Supprimez les lignes 1 et 3 pour que la première ligne comporte les colonne Latitude et Longitude : ainsi Magrit saura qu’il faut placer des repères selon ces coordonnées.

Enregistrez votre sélection en CSV et insérez votre fichier dans l’application Magrit.

3.3.2 L’IDH

Téléchargez le fichier CSV IDH_2017  afin d’intégrer cette donnée dans la carte. Pour ce faire, il est obligatoire de réaliser une nouvelle jointure avec le fond de carte vectoriel des pays du monde :

  • Importez de nouveau le fonde carte d’exemple « Pays du monde (Polygones) », en veillant bien à ce qu’il soit défini comme fond de carte principale
  • Ajoutez le fichier CSV en réalisant la jointure par le champ ISO 3
  • réfléchissez bien au type de représentation qui est cette fois différent des précédents !
Le résultat à atteindre

Analyser

Quelles informations supplémentaires la carte de l’IDH apporte-t-elle pour comprendre l’impact de l’ouragan Matthew dans le bassin caraïbe et notamment à Haïti ?

4. L’ouragan Matthew et les migrations internes à Haïti

Revenons à Haïti pour terminer sur l’échelle locale. Cette dernière étape va aussi nous permettre de voir comment travailler avec un fond de carte importé.

4.1 Importer un fond de carte

Magrit permet de travailler avec d’autres fonds de carte que ceux proposés dans la liste d’exemple. Très souvent, un fond de carte comprend un ensemble de fichiers vectoriels qui permettent notamment d’afficher des polygones qui sont des limites administratives. Nous allons utiliser le format shapefile. Ce dernier comprend un fichier avec l’extension .shp et des fichiers complémentaires.

Pour la suite de l’exercice, le fichier à télécharger est un shapefile des limites administratives d’Haïti avec, sous forme de ratio, la mention de la vitesse du vent au moment du passage du cyclone Matthew.

Téléchargez ce fichier zip et décompressez le dans un répertoire. Puis, dans un nouveau projet de Magrit, choisissez cette fois « Ajout d’un fond de carte ». Sélectionnez les 4 fichiers avant de confirmer l’importation. Choisissez ensuite un représentation en ratios en sélectionnant le champ « Windspeed ».

Analyser

Que peut-on dire de l’impact de l’ouragan sur le territoire d’Haïti ?

4.2 Combiner ratio et stock

Vent et déplacement de population

Pour comprendre l’impact de ces vents, nous allons ajouter une nouvelle couche qui sera bien sûr représentée sous forme de stock pour se combiner aux ratios représentant la vitesse du vent. Une organisation a estimé le nombre de déplacés en utilisant les données des téléphones portables. En comparant les connexions avant et après l’ouragan, on peut en effet déterminer la population supplémentaire qui a rejoint certaines régions et donc les flux de population vers ces espaces. Ajoutez ce jeu de données qui représente les endroits où des personnes sont arrivées en nombre important.

Pour cela :

  • Téléchargez et décompressez l’archive (située sur le lien précédent)
  • N’ajoutez dans Magrit qu’un seul fichier : admin3_abs_inflow.csv
  • Réalisez la jointure avec le champ admin3pcod
  • Sélectionnez une représentation stock avec la variable absolute_inflow

Pour aller plus loin

Population increase (percent) per Commune due to inflow from affectedDepartments. Out of those who lived pre-hurricane in the Departments of Sud, Grande Anseand Nippes and who left their homes after the hurricane, the number of arriving phones perCommune is first determined. This number is subsequently divided by the total pre-hurricanepopulation of the Commune.ThemovementsofmobilesubscribersindicatethatsomeCommuneshavereceivedlargenumbersofarrivalsrelativetotheirnormalpopulation.TheCommunesof​Arnaud,​Port-Salutand Chantal experienced the most people arriving relative to their normal populations.

Source

4.3 Finaliser

Pour finaliser on ajoute cette couche géographique des ports afin de localiser les zones d’arrivée. Il s’agit d’un fichiers shapefile qu’il faut décompresser et insérer comme fond de carte avec l’option « Fond de carte d’habillage ». Une fois ajouté on ne voit rien. Il faut aller dans « Gestion des couches » et cliquer sur la petite icône en forme d’engrenage de la couche hit_prtp_wfp et choisir ensuite « Génération de labels pour cette couche ». Le champ à sélectionner est « ONME ». Modifier ensuite la taille et la couleur du point. De la même manière allez dans les options de la nouvelle couche « Labels » pour modifier la police d’écriture des localités portuaires.

On affine la carte :

  • en positionnant les légendes au bon endroit (on les tire avec la souris)
  • en faisant de même pour les noms de villes afin qu’il soient bien lisibles
  • en ajoutant un titre dans la boite « Habillage et mise en page »

Astuce : vous pouvez sauvegarder le travail fini en cliquant sur l’icône disquette en haut à droite. Cela génère un fichier GeoJSON que vous pourrez conserver pour l’importer plus tard sans avoir à tout refaire.

4.4 Émettre des hypothèses

Ajouter des objets flèche pour émettre des hypothèses spatiales

Observez la carte obtenue :

  1. Le territoire a-t-il été touché de manière homogène ?
  2. Où les flux migratoires de réfugiés se concentrent-ils ?
  3. Peut-on émettre une hypothèse sur les flux (origine et destination) : vous pouvez afficher ces hypothèses avec l’icône flèche située en bas de la boite « Habillage et mise en  page ».

5. Synthèse : croquis et rapport

À partir des cartes réalisées avec Magrit et des informations prélevées dans les documents [Rappel des éléments à traiter], construisez un croquis de synthèse pour mettre en valeur les principaux impacts des conséquences d’une catastrophe naturelle dans un PMA , soit au crayon, soit avec un logiciel de dessin vectoriel comme Inkscape.

Pour rédiger votre rapport, élargissez l’analyse en utilisant les documents ci-dessous. Dans quelle mesure le passage de l’ouragan Matthew dans le bassin caraïbe a-t-il aggravé l’insécurité alimentaire et plus généralement la situation humanitaire à Haïti ?

Document 1 – L’état de la sécurité alimentaire avant le passage du cyclone Mathieu

La sécurité alimentaire demeure l’un des enjeux les plus importants pour le pays. L’insécurité alimentaire chronique 25 touche toutes les zones de moyens d’existence 26 , et environ 70 % de la population du pays. Plus de trois millions de personnes (environ 43 % de la population des zones analysées) sont en insécurité alimentaire chronique modérée ou sévère (niveau 3 ou 4). Selon la Coordination Nationale de la Sécurité Alimentaire (CNSA), 9 sur 10 départements géographiques se trouvaient en situation de stress et sont classés en phase de « stress » (en jaune) pour la période de août à septembre 2016 (figure 1). Sont classifiés en insécurité alimentaire chronique sévère (niveau 4) les départements du Sud-Est, du Nord-Est, du Nord-Ouest, du Centre, du Nord (en partie) et de l’Artibonite (en partie). Pour les zones affectées, les départements de la Grand’Anse,
du Sud, des Nippes, du Nord-Ouest ont été classés en insécurité alimentaire chronique modérée de niveau 3. La zone du bas Nord-Ouest et une partie de l’Artibonite ont été classées en insécurité alimentaire chronique sévère de niveau 4. La malnutrition chronique (ou retard de croissance) touche environ 22 % des enfants de moins de 5 ans 27 et donc plus d’un enfant sur cinq, plaçant le pays dans une situation à surveiller.

Rapport du gouvernement haïtien sur les besoins post catastrophe

Document 2 – La situation humanitaire en décembre 2017

La situation humanitaire a été aggravée par l’ouragan Matthew qui a violemment frappé Haïti le 4 octobre en provoquant des dégâts importants, des inondations et des flux de déplacés. Près de 2,1 millions de personnes ont été touchées dans tout le pays (et principalement dans le sud-ouest). On estime que 1,4 million de personnes ont besoin d’assistance humanitaire. L’épidémie de choléra reste vive avec 39 329 cas enregistrés entre janvier et le 30 novembre 2016. La sécurité alimentaire, qui s’était significativement améliorée durant la deuxième moitié de l’année 2016 grâce aux pluies, s’est aggravée avec Matthew : 1,5 million de personnes sont en situation d’insécurité alimentaire, dont 806 000 en situation critique.

www.reliefweb.int – Sources: OIM, DELR, MSPP, UNICEF, PAM, CNSA, DPC

Document 3 – comparaison de paysages (cliquez sur l’image)

Sources :

Humanitarian Needs Overview

The Humanitarian Data Exchange

[Retour à la présentation du projet]

[Scenario II – Méditerranée]

[Croquis d’élèves]

Migrations – Présentation du projet

Depuis plusieurs années la question migratoire a focalisé l’attention médiatique sur un certain nombre d’espaces qui connaissent selon le UNHCR des situations d’urgence. Elles mobilisent des acteurs variés à des échelles géographiques différentes (locale, régionale et mondiale) où s’articulent des enjeux économiques, politiques et environnementaux. Elles véhiculent aussi des discours et des débats alarmistes qui rendent difficile une étude de ce que certains médias appellent désormais la « crise des migrants ». Pour les élèves, la compréhension de la question migratoire et de ses multiples enjeux n’en est que plus confuse.
Ce projet a pour objectif d’analyser des situations concrètes, dans les bassins caribéen et méditerranéen ou en Asie du Sud, par un travail de traitement des données avec les outils de la cartographie numérique. À partir des cartes qu’il a réalisées, l’élève construit un croquis de synthèse qui lui permet de s’approprier les interactions qui se tissent entre acteurs et territoires. Devenant créateur d’information, il fait ainsi émerger un regard critique sur les discours anxiogènes liés aux migrants.
Cédric Ridel (Hô Chi Minh Ville) & Mathieu Merlet (Casablanca)

 Niveau et thème du programme   

Programmes 2013
Terminale ES/L : Thème I – Des cartes pour comprendre le monde
Terminale ES/L : Thème III-1 – L’Amérique : puissance du nord, affirmation du sud
Terminale ES/L : Thème III-2 – L’Afrique, les défis du développement
 
Rentrée 2019
Seconde : Thème I -Sociétés et environnements : des équilibres fragiles
  • Des sociétés face aux risques
Seconde : Thème III – Des mobilités généralisées
  • Les migrations internationales : la mer Méditerranée : un bassin migratoire.

Autres niveaux et thèmes de programme possibles

Classe de 4e : Thème II : les mobilités humaines transnationales

Problématique à traiter

Comment la réalisation de cartes et d’un croquis de synthèse à l’aide du numérique permet-elle de comprendre la complexité des migrations à différentes échelles et la construction d’un regard critique sur le traitement médiatique de la « crise migratoire » ?

Notions et vocabulaire

– Acteur, territoire
– Changement climatique, risques
– Développement
– Migration

Objectifs méthodologiques

  • Comprendre un concept de géographie à différentes échelles pour appréhender les phénomènes migratoires
  • S’approprier les principales fonctionnalités d’un logiciel de cartographie
  • Comprendre les enjeux des territoires et les relations entre acteurs
  • Développer un regard critique sur des documents médiatisés
  • Savoir travailler de manière collaborative
  • Réaliser un croquis à l’issue d’un travail de réflexion

Ressources et outils numériques utilisés

Ressources : sites web institutionnels, sites web d’ONG, marinetraffic.com, sites web de média
Outils numérique : Magrit, Khartis

Capacités et méthodes

Maîtriser et utiliser des repères chronologiques et spatiaux
  • Connaître et se repérer
    • Nommer et localiser les grands repères géographiques ainsi que les principaux processus et phénomènes étudiés.
    • Utiliser l’échelle appropriée pour étudier un phénomène
  • Contextualiser
    • Mettre en œuvre l’analyse à différentes échelles (multiscalaire)
S’approprier les exigences, les notions et les outils de la démarche géographique
  • Employer les notions et exploiter les outils spécifiques aux disciplines
    • Réaliser des productions graphiques et cartographiques dans le cadre d’une analyse.
      Savoir lire, comprendre et apprécier une carte, un croquis, un document iconographique, une série statistique…
  • Conduire une démarche géographique et la justifier
    • Justifier des choix, une interprétation, une production.
  • Construire une argumentation historique ou géographique
    • Procéder à l’analyse critique d’un document selon une approche
      historique ou géographique.
    • Utiliser une approche historique ou géographique pour mener une
      analyse ou construire une argumentation.
  • Utiliser le numérique
    • Utiliser le numérique pour réaliser des cartes, des graphiques, des présentations.
    • Identifier et évaluer les ressources pertinentes en histoire-
      géographie.
 

Organisation de l’ensemble de la séquence

La séquence est structurée par deux scenarii aux thèmes et échelles variables :

Scenario I Les sociétés face aux risques : Haïti et le bassin caribéen
  • Les élèves découvrent le projet et le concept polysémique de migrant, et travaillent plus spécifiquement sur les migrations climatiques internes. Ils s’initient à la cartographie numérique avec Magrit et des ressources en ligne
  • Le scenario porte sur les migrations internes à Haïti consécutives au passage du cyclone tropical Matthew en 2016
Scenario II – la mer Méditerranée : un bassin migratoire
  • Les élèves approfondissent leur maîtrise des outils de cartographie numérique avec Khartis. Ils mettent en lumière par leurs travaux les interactions entre les acteurs et leurs territoires et déconstruisent les discours médiatiques anxiogènes sur les migrants

  • Le scenario porte sur le bassin méditerranéen

Le Havre QGIS

Ce devoir est une tâche complexe qui clôture le projet SaigonCasa. Vous devrez répondre à une problématique en mettant en œuvre les capacités et compétences utilisées et travaillées durant ce projet.

Les compétences attendues, et qui seront évaluées, sont les suivantes :

    • utiliser des SIG pour identifier les éléments d’un espace
    • réaliser un schéma ou un croquis légendé

argumenter en géographie en mobilisant des connaissances

En complément, l’usage de Twitter sera valorisé pour : donner des idées, échanger des arguments, poser des questions ou y répondre. On utilisera le hastag de classe habituel

Problématique : la municipalité du Havre ouvre un concours public pour créer un écoquartier relié à l’espace national et à la mondialisation. Pour participer à ce concours, votre agence d’urbanisme vous charge de proposer un projet avec sa localisation précise dans la ville.

Pour construire le projet, vous réaliserez les étapes ci-dessous.

I. Construire une représentation avec QGIS

Cette partie du devoir est réalisée en binôme.

1. L’inscription dans le temps

Placez les limites de la ville aujourd’hui et aux XVIIe et XIXe siècle à partir des plans suivants :


Attention : le premier plan est un peu délicat à placer. Il prendre la citadelle comme repère, car son tracé au sol reste visible, et ne pas s’inquiéter si le tracé du littoral ne correspond pas.

2. Repérer des lieux intéressants

Vous placerez également :

  • Les infrastructure portuaires
  • La gare ferroviaire
  • Des espaces de loisir : port de plaisance, plage
  • L’aéroport
  • Les zones d’habitat verticalisé

3. Le lien ferroviaire avec la France

Utilisez les données OpenData de la SNCF  pour télécharger le fichier des gares en France (choisissez le format le plus adapté). Incluez le dans QGIS

4. L’activité maritime

Sur le site de suivi des bateaux, et en étant connecté à votre compte, choisissez un navire dans le port ou à proximité. Allez dans son historique pour relever les dernières positions et placez les dans ce fichier CSV ; intégrez le relevé dans QGIS

II. Construire une représentation cartographique

Cette partie du devoir est individuelle.

À partir du travail réalisé avec QGIS, construisez sur feuille une représentation graphique de cet espace sous forme de schéma ou sous forme de croquis. La légende devra être organisé et donnera du sens aux dynamiques spatiales.

III. Répondre à la problématique

Sur votre production, indiquez l’endroit proposé pour placer l’écoquartier. Justifiez votre choix avec un paragraphe argumenté.

 

Ho Chi Minh-Ville : de l’espace vécu à l’espace monde avec QGIS [2nde – projet SaigonCasa]

Ce billet a été mis à jour au fur et à mesure de la progression du travail des élèves.

Après une première expérience menée en 2009 (avant le déménagement de l’établissement), je reprends cette année le thème de l’espace perçu comme base d’un croquis à construire dans le cadre du chapitre Aménager la ville de la classe de seconde. Cette fois, les élèves travaillent avec le logiciel libre QGIS pris en main dans le cadre du projet Saigon-Casa. De son côté, Mathieu Merlet s’occupe du croquis de Casablanca.

Positionner

La première étape a consisté à placer des repères dans Google Earth et à les transférer dans QGIS. Cette étape réalisée, on propose de travailler sur une description (pas encore une analyse) du résultat obtenu. Enfin, via l’application Oruxmaps qui permet l’export d’un kml en gpx, on réalise un « oursin » des déplacements domiciles – lycée pour visualiser différemment les résultats (avec le plugin RT QSpider dans QGIS).

 

Dimension historique

Il s’agit maintenant d’inscrire les dynamiques spatiales dans une perspective historique. Pour cela, on revient à Google Earth pour positionner des cartes à trois étapes de l’évolution de la ville : 1795, 1947 et 1968. Les étapes sont les suivantes :

Sélection_137

  • utilisation de la fonction de superposition d’image ; on oriente et on adapte l’échelle en utilisant la transparence
  • on trace le polygone correspondant
  • on exporte le polygone en fichier kml
  • on insère ce kml en couche vectoriel dans QGIS

 

Les cartes à utiliser :

MàJ – 22 avril 2016 :

On ajoutes les limites de la ville à trois époques

Répartis en groupes les élèves ont travaillé sur l’une des cartes. Puis, les fichiers kml ont été mutualisés afin que chacun puisse construire la carte de synthèse. Le résultat confirme celui observé en 2009 : un grand nombre de lieux jugés par les élèves importants pour la ville, ainsi qu’une bonne partie des lieux de leur vécu personnel se concentrent dans l’enceinte de la forteresse construite à la fin du XVIIIe siècle par les alliés français de l’empereur Nguyễn Phúc Ánh (Gia Long). On peut donc confirmer l’idée de la permanence d’un centre polarisant sur le long terme.

On ajoute ensuite les limites de la ville aux trois époques.

MàJ – 9 mai 2016 :

La ville aujourd’hui

Sélection_188Dans l’étape suivante, les élèves ont été répartis par groupe de 2 ou trois pour rechercher les éléments suivant et préparer des kml avec Google Earth : axes de communication, voies ferroviaires, métro, projet d’aéroport, limites de la ville aujourd’hui, quartiers résidentiels fortement verticalisés construits et en construction, infrastructures portuaires et parcs industriels.

Les fichiers kml sont déposés dans l’ENT afin que chacun puisse les récupérer et agréger l’information avec QGIS. On obtient donc une vision globale des éléments qui dessinent les dynamiques spatiales. On utilise l’outil « Créer des groupes » pour organiser les couches.

Varier les échelles pour comprendre les dynamiques spatiales

Il convient à présent de donner du sens à cet amas d’information, puisque c’est finalement le rôle de la Géographie. Pour cela, il faut varier les échelles et repartir du premier constat qui avait fait avec le travail sur l’espace perçu/vécu.

Une inscription dans l’espace monde

Sélection_192On peut continuer la transformation d’échelle en ajoutant trois éléments dans QGIS :

C’est ici le rôle de Vũng Tàu et de l’espace qui se déploie jusqu’à l’embouchure du fleuve Đồng Nai qui apparaît clairement comme l’interface reliant la ville au monde, que ce soit pour les marchandises ou les flux d’information.

À l’échelle mondiale, Hô Chi Minh-Ville se retrouve connecté par tous ces flux au monde entier. On remarquera bien sûr la concordance entre les câbles sou-marins et les trajets des bateaux :

Sélection_229

MàJ – 13 mai 2016 :

Représenter l’espace

En dernière phase de ce travail, les élèves ont réalisé un croquis, en initiation à l’exercice du baccalauréat. Un regard critique a été porté par l’ensemble de la classe sur les productions :

En guise de conclusion, on peut proposer ce croquis et un essai de schématisation réalisés avec Inkscape. Au delà du croquis, savoir réaliser rapidement un schéma efficace permet de travailler les connaissances et, reproduit dans un devoir comme une composition, il valorise grandement le travail !

L’enjeu énergétique : le contre choc pétrolier [2nde – G3 – edc]

I. Travail préparatoire

Un numéro récent de Culturesmonde (France Culture, émission présentée par Florian Delorme) avait pour titre « De Moscou à Riyad : face au contre-choc pétrolier ». Alors que nous associons ce qu’on appelle la « crise des années 1970 » avec les chocs pétroliers de 1973 et 1979, l’époque actuelle est marquée depuis 2014 par une décroissance du prix du baril de pétrole, à tel point que certains parlent de « contre choc pétrolier ». Quelles sont les raisons et les conséquences d’un or noir à bas prix ?

Écoutez les 27 premières minutes de cette émission tout en prenant des notes (par exemple sous forme de carte mentale). [LIEN vers le site de l’émission si vous ne voyez pas le player]

II. Travaux de groupe

Il faut à présent explorer en cours les pistes proposés par le document d’introduction. Les recherches se font par groupe avec en perspective :

  • la rédaction d’un paragraphe de 200 mots (+/- 10%)
  • un mini exposé utilisant le support de votre choix

1. Pourquoi a-t-on parlé de « pic pétrolier » ?

En 2012, le premier ministre François Fillon évoque la situation énergétique :

Regardez cette explication de J-C Victor :
Pourquoi parle le premier ministre parle-t-il de pic pétrolier en 2009 ? Quelles en sont les conséquences pour l’État ? En observant l’évolution du prix de baril de pétrole, montrez que cette vision a pu être justifiée.

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