En seconde le cours sur L’affirmation de l’État dans le royaume de France invite à travailler la politique économique de Colbert. A ce moment de l’année (c’est le Thème III), il est possible de réemployer des compétences acquises en Géographie et en SNT :
en Géographie les élève sont été initiés à la cartographe numérique avec Magrit et Khartis ;
en SNT, le chapitre sur Les données structurées et leur traitement a permis d’approfondir la maîtrise des jeu de données et notamment l’importance à données aux descripteurs et au format de fichier.
Ainsi, on propose en Histoire de travailler sur la géographie de la politique industrielle sous Louis XIV avec la liste des Manufactures royales disponible dans cette page Wikipedia.
Les élèves sont mis en groupes, chacun devant traiter un domaine particulier (textiles, armes, tabac,…). Il s’agit donc de créer des jeux de données avec des éléments de géolocalisation qui sont ensuite mutualisés au format CSV.
Le travail sur Khartis fait apparaître des questions à résoudre :
comment visualiser plusieurs fichiers en même temps alors que Khartis n’accepte qu’un seul jeu de données à la fois ?
comment distinguer les différents types manufactures ?
Les réponses doivent émerger d’un travail collectif :
agréger les données en un seul fichier CSV ;
ajouter un descripteur pour utiliser la visualisation Symboles différents proposée par Khartis.
On obtient alors une carte qui fait sens et permet de travailler les facteurs de localisation (matières premières, rôle des ports,…). Ainsi, par le croisement des champs disciplinaires et le réinvestissement de compétences, on donne du sens au travail, on favorise le collaboratif et on rend l’élève acteur.
Jeu de donnéesGéolocalisationChoix d’une visualisationÉtiquettes
Exercice en lien avec le chapitre de SNT Localisation, cartographie et mobilité : faire l’activité 5.
II. Les mobilités dans le Grand Genève
1. Un espace transfrontalier dynamique
Entre Alpes, Jura et lac Léman, de Nyon à Bonneville et de Valserhône à Thonon-les-Bains, en passant par Gex, Meyrin, Saint-Julien-en-Genevois, Genève, Annemasse et La Roche-sur-Foron, plus d’un million d’habitants vivent la réalité d’un territoire au cadre de vie exceptionnel et très attractif. Leurs déplacements, leurs vies personnelles et professionnelles, leurs choix de résidence et de consommation, leurs pratiques sportives et culturelles, façonnent un bassin de vie transfrontalier. Dans l’optique de répondre aux défis de ce territoire et de dépasser les difficultés liées à la présence d’une frontière, les acteurs publics se structurent depuis les années 1970 pour créer des espaces de dialogue et d’échange politiques. La création du Groupement local de coopération transfrontalière (GLCT) Grand Genève en 2013 a permis aux partenaires de mutualiser leurs ressources et leurs compétences pour conduire des études, des projets et des actions dans trois domaines essentiels : la mobilité, l’aménagement du territoire et l’environnement-paysage. Ainsi, avec l’appui comme membres associés de la Confédération suisse et de l’Etat français, les cantons de Genève et de Vaud, la région Auvergne – Rhône-Alpes, les départements de l’Ain et de la Haute-Savoie, la Ville de Genève, la Région de Nyon et le Pôle métropolitain du Genevois français s’organisent pour aménager le territoire.
Près de 203 400 actifs habitent en France et travaillent en Suisse début 2018 et 62 % d’entre eux résident en Auvergne-Rhône-Alpes. Bourgogne-Franche-Comté et Grand-Est, autres régions frontalières, regroupent chacune près de 20 % de ces actifs transfrontaliers. La moitié des navetteurs résidant en France travaille dans le canton de Genève, le plus souvent dans la ville centre qui en polarise 77 000. […] Le rayonnement de la Suisse continue de s’amplifier ; le nombre de résidents en France qui y travaillent a ainsi augmenté de 3 % chaque année entre 2013 et 2018, ce qui représente en cinq ans un gain équivalent à la population d’une commune comme Aix-les-Bains. […] En outre, la zone de résidence des navetteurs s’étend. C’est en effet dans la communauté d’agglomération du Grand Annecy que le nombre de navetteurs transfrontaliers a le plus augmenté, de 7 % chaque année au cours de la période. Observatoire statistique transfrontalier, Synthèse 2021
Le Grand GenèveLe marché de l’immobilier [Source]Évolution de l’emploi et de la population dans le Grand Genève, entre 2006 et 2012
Quels espaces composent le Grand Genève ?
À partir de cet exemple, comment peut-on définir un espace transfrontalier ?
À partir de cette source, expliquez ce que sont les CC et les CA mentionnés sur la carte.
Pourquoi peut-on parler ici d’un espace dynamique ?
Quels acteurs pouvez-vous identifier dans cette première étape de l’étude ?
2. Les enjeux des transports
Avec Géoportail, utilisez différentes couches d’information pour montrer comment s’opère la connexion à la frontière [Exercice en lien avec la SNT, cf le tutoriel dans l’activité 3 Localisation, cartographie et mobilité].
Que peut-on dire de la photographie utilisée sur le site du Figaro ? Est-elle datée, localisée ou contextualisée ? Utilisez Google Image pour tâcher d’en trouver l’origine ou les autres emplois.
Quel est l’impact recherché par la carte animée et le croquis ?
I. Recherche des données et réflexion sur la sémiologie
Cette étape va permettre de comprendre l’ajout de données stock avec le logiciel Khartis. Pour rappel :
Stock ou ratio ?
De manière générale une donnée chiffrée se présente sous la forme :
-> d’une donnée brute (exemple : le PIB, le nombre d’éoliennes installées, etc) : c’est alors un stock qu’on représente par un figuré géométrique proportionnel.
-> d’un taux ou un indice ou le phénomène mesuré est rapporté à une valeur ou mesure de référence (exemple : PIB par habitant, taux de croissance de la population en %, etc) : c’est alors un ratio qui est représenté par une plage de couleur.
Exercice :
La première étape de la création d’une carte passe toujours par la recherche d’information légitime. Présentez ce site : origine, validité, données proposées.
Trouvez ensuite la page « Projet migrants disparus » et le lien pour télécharger les données.Dans quel format faut-il le récupérer pour l’exploiter dans Khartis ?
Téléchargez ce fichier pour l’année 2020. Il est assez volumineux : supprimez des informations pour ne garder que celles relatives aux morts et disparus en Méditerranée.
Dans Khartis, sélectionnez le fond de carte « Monde > pays (2016) »
Glissez ensuite le fichier CSV dans « Choix des données »
A l’étape « Visualisation »; cliquez sur « Ajouter une visualisation » puis « Symboles proportionnels ».
Choisir la variable correspondant aux « Dead and missing »
Faites varier la taille et la couleur pour proposer des analyses différentes du phénomène. Quelle sémiologie vous parait la plus adaptée ?
1. Glisser les données
2. Vérification
3. Choix de visualisation
4. Sélection de la donnée à afficher
Détour SNT
Interrogez-vous sur le processus engagé :
– qu’est-ce qu’une donnée ?
– comment sont-elles structurées ?
– qu’est-ce que le format csv ?
– avez vous le droit d’utiliser les données de l’OIM ?
II. Travaux thématiques
Objectif : construire une exposition cartographique pour
sensibiliser les spectateurs à la question migratoire ;
montrer tout le parti que l’on peut tirer des la cartographie numérique.
Modalités :
constitution de groupes pour construire différentes cartes avec Magrit (ou Khartis pour un des travaux) ;
les cartes obtenues pourront être retravaillées ou enrichies avec un logiciel de dessin numérique ;
un texte d’analyse doit expliciter la démarche et les conclusions.
1. Carte animée des migrants disparus [Affiches de plusieurs tables]
À partir du site précédent, reprenez toutes les données depuis 2014.
Gardez les mêmes échelles pour les données et l’espace représenté. Compilez les cartes obtenues pour en faire un gif animé.
Réalisez une carte des données cumulées depuis 2014.
2. Les routes migratoires [Manipulation d’un nouveau logiciel]
Présentez l’agence Frontex à partir des informations de son site web. Observez la carte qui montre les migrants contrôlés sur les différentes routes. Le fichier proposé par Frontex au bas de la carte est assez complet il faut le réorganiser pour ne conserver que les données :
route orientale méditerranéenne, route centrale méditerranéenne, route occidentale méditerranéenne (Eastern Mediterranean Route / Central Mediterranean Route / Western Mediterranean Route)
année 2020 en faisant une colonne « total » pour additionner les données mensuelles.
Ce fichier comporte des informations multiples : pour chaque État de l’Europe, on peut voir le nombre de migrants interceptés et répertoriés par Frontex et l’une des trois routes empruntées. Cela nécessite donc une visualisation particulière, et il faut pour cela utiliser un autre logiciel : Khartis. Voici la procédure :
3. Le droit d’asile [Manipulation de données en ligne]
Rendez-vous sur le site des données ouvertes de l’Union Européenne. Allez dans la rubrique Population et cherchez les données au format CSV relatives aux demandes d’asile :
La table « Asylum applicants by type of applicant, citizenship, age and sex – annual aggregated data (rounded) (migr_asyappctza) » :
affichez les demandes d’asile par pays de l’UE
modifiez la table pour faire apparaître l’origine des migrants
Téléchargez ces deux tables pour fare de scartes avec Magrit.
La table « First instance decisions on applications by citizenship, age and sex – annual aggregated data (rounded) (migr_asydcfsta) ». Utilisez les données pour comparer demande d’asile et décision finale. calculez, par Etat de l’UE, le pourcentage de réussite des demandes. Quelle carte peut-on construire ?
4. Le tourisme [Création de tables à partir de données hors fichiers]
Sur le site Med Cruise, récupérez les données 2020 du tourisme de croisière pour en faire une table puis une carte stock dans Magrit (NB : « Pax » désigne un bateau de passagers).
A partir du tableau de bord de l’Organisation Mondiale du Tourisme, relevez des données pour créer un fichier CSV de la fréquentation touristique de chaque pays du bassin méditerranéen. Attention : concerte vous avec le groupe 1 pour obtenir des visualisation que l’on pourra comparer.
5. Qui peut voyager ? [Création de table & combinaison de données]
Il s’agit ici de montrer les différences liées à la capité à voyager. Expliquez ce qu’est le passeport ranking, et construisez une table avec ces données. Avec Magrit, proposez une visualisation de celles-ci corrélées avec d’autres informations 5commencez par exemple avec la PIB/habitant déjà utilisé au Thème 1).
6. Le cas de la Suisse [Tâche complexe]
Réaliser deux cartes :
Qui peut aller en Suisse : les ressortissants des États pour lesquels un visa de touristes n’est pas requis pour entrer en Suisse face à ceux pour qui c’est obligatoire.
Où peut-on aller avec un passeport suisse : les États qui ne nécessitent pas de visa d’entrée pour un porteur de passeport suisse face à ceux qui en exigent un.
Il faut pour cela trouver des informations fiables : il faut donc identifier et croiser les sources. On construit ensuite des fichiers CSV en réfléchissant à la manière de les produire pour obtenir le résultat recherché dans Magrit.
Proposez une carte de synthèse.
III. Productions graphiques
A partir des restitutions et analyses, pourquoi peut-on dire que deux mondes se croisent en méditerranée ?
A partir de cette idée et de l’opposition entre monde ouverte t monde fermé, travaillez individuellement au crayon pour construire une carte de synthèse avec :
une réflexion sur les idées proposées lors de la phase précédente
Thème 2 – XVe-XVIe siècles : un nouveau rapport au monde, un temps de mutation intellectuelle
Chapitre 1 – L’ouverture atlantique : les conséquences de la découverte du « Nouveau Monde »
La séquence est organisée en deux phases :
dans un premier temps, vous allez approfondir une thématique pour devenir un spécialiste.
puis, vous formerez des groupes avec des spécialistes différents pour étudier des points précis de la période de l’ouverture atlantique.
Note
L’histoire n’est pas une science refermée sur elle même et figée. Pour comprendre les processus à l’œuvre, il faut se poser les bonnes questions et renouveler les problématiques, s’imprégner des archives et savoir faire appel à de nombreux horizons de recherche (démographie, économie, sociologie,…)
Introduction
L’étude de cette période clé doit nous amener à réfléchir sur la manière de faire de l’histoire. Ecoutez cet entretien de Patrick Boucheron et prenez le en note.
(cliquez sur l’image)
Phase 1 – Formation des experts
Formez des groupes pour approfondir un champ de recherche. Dans cette phases, vous exploiterez des ressources du web pour acquérir des connaissances. Chaque groupe prend des notes en commun.
Démographie
En quoi les XVe et XVIe siècles sont-ils un tournant démographique ? Il faut replacer l’histoire démographique dans le temps long (construire des courbes est une bonne idée). On pourra également changer d’échelle pour considérer par exemple le cas du royaume de France et celui de l’Amérique.
Économie
Avec la carte ci-dessus et à travers l’exemple du Lisbonne [PDF] et de Malacca [PDF] montrez comment les épices participent à créer une première économie monde.
Quel tableau géopolitique peut-on dresser d’un XVIe siècle qui voit d’importantes mutations. Les enjeux géostratégiques sont nombreux, notamment entre l’Espagne et le Portugal (cf vidéo ci-dessous), mais aussi avec l’âge d’or de l’Empire Ottman, puissance de premier plan jusqu’à la bataille de Lépante. C’est dans ce siècle que l’Europe commence à construire son impérialisme.
Vidéo : les fausses cartes de Magellan
Phase 2 – Études de cas
Mixer les experts pour former des groupes d’études avec les thématiques proposées en classe.
Production finale : un documentaire vidéo
Organisation du travail :
prise d’information collaborative par l’étude guidée des documents ;
préparer un texte clair et structuré
réaliser une Storymap avec uMap en n’intégrant que des documents iconographique ;
préparer un commentaire audio avec distribution de la parole de tous les membres du groupe ;
enregistrer l’écran avec la voix et la manipulation de la carte.
uMap est un service et décentralisé de d’édition et de partage de cartes. On peut ajouter des points, des lignes et des zones, avec la possibilité d’y joindre du texte, des images, des liens, des vidéos.
Créer et partager une carte
Avant de commencer, retenez bien que vous obtiendrez deux liens :
un lien d’édition qui permet de modifier la carte, et qui est à conserver (par exemple en se l’envoyant par mail) ;
un lien de consultation qui permet de voir la carte sans pouvoir la modifier.
Après avoir cliquer sur le bouton « Créer une carte », cliquez sur le petit crayon qui se trouve en haut à gauche à côté du titre pour donner un nom significatif à votre projet (Fig. 1). Puis, à droite, dans la barre d’édition avec les icônes sur fond noir, cliquez sur la clé pour obtenir le lien d’édition (Fig. 2). Enfin, dans la barre d’outils à droite, cliquez sur l’icône de partage pour connaître le lien permettant de diffuser la carte (Fig.3).
Fig. 1
Fig. 2
Fig. 3
Utiliser les outils de base
Les outils d’édition se trouvent sur la barre de droite, qu’il faut éventuellement ouvrir par l’icône du petit crayon. Les outils de bases se distinguent en haut : point, ligne, polygone. Chaque élément peut être doté d’un titre et décrit (Fig. 4). En dessous du champ de description, des menus permettent de modifier l’apparence, par exemple l’apparence dans « Propriétés de la forme » (Fig. 5) ou encore la possibilité de faire apparaître le titre en permanence dans « Propriétés d’interaction ».
il faut penser à enregistrer régulièrement.
Pour aller plus loin, on peut insérer des médias (fig. 6). Mais attention, uMap est un service libre et gratuit, ses serveurs ne peuvent héberger des images ou des vidéos. Il faut donc disposer de l’adresse de média en ligne et les insérer avec un code particulier qui est rappelé dans l’information qui apparaît quand on clique sur le « ? » derrière « Description » (Fig. 7).
Fig. 4
Fig. 5
Fig. 6
Fig. 7
Pour visionner le résultat il faut désactiver l’édition.
Partager
Il y a plusieurs possibilité :
copier l’URL de la carte pour la proposer en mode lecture
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