Carnet de bord Elearn², Module 4, Activité 3
Rappel du projet
Il s’agit d’un cours de Géographie de niveau Seconde, basé sur la première partie du Chapitre intitulé Aménager la ville. Le programme officiel nous invite à traiter d’une étude de cas à travers trois axes : la croissance urbaine, la question de la mobilité, la construction d’une ville durable. L’étude sera croisée et portera sur Ho Chi Minh Ville et Ouagadougou, et sera réalisée par des binômes des deux Lycées français impliqués.
Axes de réflexion
Dans l’état actuel du projet, il me semble que les objectifs s’articulent autour de quatre axes :
Développer des compétences de travail collaboratif entre étudiants, favoriser la communication, l’entre-aide, la formation entre pairs et la réflexion sur les outils.
Faire émerger une initiation à l’EPA avec la veille, la curation et le partage entre pairs.
Mobiliser les Capacités et méthodes clairement définies par les accompagnement de programme
« Dans la construction de son enseignement, en s’appuyant sur les acquis du socle commun de connaissances et de compétences, le professeur vise comme objectifs d’apprentissage les connaissances, les capacités et les méthodes définies dans les programmes. Ces capacités et méthodes sont précisées dans le tableau ci-dessous. Elles sont indissociables de l’acquisition des connaissances. »
Enfin, des objectifs de connaissances, telles qu’elles sont définies par les programmes sont incontournables. Toutefois, ce n’est peut être pas la priorité dans cette exercice, dans la mesure où la 2e partie du chapitre, réalisée en présentiel, reviendra dessus.
Proposition
J’organise mes objectifs en 4 domaines. À la fin du cours, les étudiants seront capables de
1. Travailler de manière collaborative
- entrer en contact avec un collaborateur
- choisir les outils les plus pertinents
- transmettre des savoirs-faire
2. S’initier à l’Environnement Personnel d’Apprentissage
- réaliser une veille
- construire un réseau de pairs
- partager l’information avec ce réseau
3. Mettre en œuvre des capacités disciplinaires
- confronter des situations géographiques
- exploiter et confronter des informations
- organiser et synthétiser des informations
- développer un sens critique
4. Maîtriser les connaissances requises pour l’approfondissement du cours
- étalement urbain, fragmentation urbaine, ségrégation
- réseaux de transports et les services et besoins associés
- définitions possibles des villes durables
Positionnement taxonomique
Voici une tentative pour positionner les objectifs dans la taxonomie d’Anderson et Krathwohl qui me semble intéressante à utiliser par les choix qu’elle propose et l’aperçu final qu’on obtient. Il manque peut-être une formulation spécifique des savoirs-être qui s’exprime ici dans le volet social du travail collaboratif.
Modalités d’évaluation
Il me semble que chaque domaine devra faire l’objet d’une évaluation spécifique. Les trois premiers seront soutenus par un tutorat proactif permettant de maintenir la motivation et de bien orienter et suivre les apprenants dans leurs démarches. La prise en compte des conseils donnés par les deux enseignants, tout autant que le résultat obtenu, seront des facteurs de valorisation. L’évaluation s’appuiera donc sur différents éléments :
- Travailler de manière collaborative : évaluation d’un journal de bord
- S’initier à l’Environnement Personnel d’Apprentissage : évaluation des productions et interactions dans Twitter
- Mettre en œuvre des capacités disciplinaires : évaluation des réponses aux questions
- Maîtriser les connaissances requises pour l’approfondissement du cours : évaluation de productions créatives
Bonjour Cédric,
Je ne connais pas le dispositif que tu souhaites mettre en place, mais trois choses m’interpellent dans cette présentation des objectifs, la troisième découlant de la seconde finalement :
1-Le quatrième objectif ne me parait pas assez précis (tu connais ton programme bien sûr, mais qu’est-ce que ça veut dire maitriser les connaissances requises sur l’étalement urbain, la fragmentation urbaine, la ségrégation quand un élève est en seconde ?)
2-Je ne perçois pas vraiment le lien entre le chapitre d’introduction « Aménager la ville » et les objectifs techniques ambitieux et nombreux. N’y-a-t-il pas un déséquilibre entre l’apprentissage de contenu et l’apprentissage des outils ?
3-De manière plus générale, est-ce au professeur de géographie (ou à celui de math, de physique ..) de proposer des dispositifs d’enseignement des 3 premières compétences que tu souhaites aborder ? Comment mettre en place ces enseignements dans des établissements scolaires ?
Bonjour Denis et merci pour ce retour critique.
Voici quelques éclaircissements :
1 – Effectivement les objectifs disciplinaires sont un peu allusifs, mais c’est afin de ne pas surcharger la présentation. Je n’ai d’ailleurs fait que reprendre ce qui est énoncé dans les accompagnements de programme.
2 & 3 – Cette séquence s’inscrit dans un contexte particulier qui est celui de la classe numérique, projet que j’ai monté dans mon établissement et qui permet d’équiper les élèves d’un ordinateur portable. L’idée est bien sûr de pouvoir disposer de plus de ressources mais aussi de travailler différemment et en maîtrisant de nouveaux outils. Or cela ne peut se faire avec une discipline à part, ce qui d’ailleurs aurait que peu de sens. Ainsi, il me semble qu’en travaillant des objectifs de savoirs, on met en oeuvre des savoirs-faire (capacités) qui, combinés, construisent des compétences. La mise en place du collaboratif et la transmission de savoirs-faire sont aussi une pièce importante de la construction de la motivation. Il me semble important de commencer à forger tout ceci en seconde, classe sans examen, afin d’en profiter pleinement durant tout le cycle du lycée. Cela étant dit, pour répondre à ton interrogation, chaque domaine peut-être pondéré, de manière à ne pas trop minorer les contenus disciplinaires.
Ok 🙂
J’espère que les élèves ne vont pas perdre de vue les objectifs de contenu. cf : https://www.youtube.com/watch?v=aqWSRkvgJ28
Je serais curieux d’avoir des retours 🙂
Excellente vidéo, merci ! L’idée de laisser choisir l’élève, dans son moyen d’arriver à la cible, suppose tout de même qu’à un moment donné on lui a présenté les outils et leurs usages. La classe de Seconde, en début de cycle de lycée, est pertinente pour cela, avec l’idée d’utiliser ensuite ces outils plus librement à partir de la Première. Mais je tâcherai toutefois d’introduire un peu de ce libre choix dès cet exercice.
Trouvant moi-même l’exercice proposé dans cette activité 4.3, je suis admiratif sur le travail de positionnement que tu as réalisé! Je découvre au travers de ma propre analyse et aussi de la tienne à l’étendue des objectifs que l’on peut espérer atteindre à partir d’un enseignement « enrichi ». Certains aspects me semblent toutefois complexes à évaluer: dans ton cas, comment envisages-tu par exemple d’évaluer les productions faites dans l’EAP?
Merci pour ce partage.
Denis
Pour l’EAP je pourrai par exemple demander une copie d’écran d’un onglet de Netvibes, puisque c’est un outil que j’utilise avec ma classe, pour montrer la mise en place d’une veille. Le partage et l’interaction avec un réseau se fera via Twitter en incitant à partager des ressources et à interargir avec les autres (via des réponses et des RT). Comment ensuite mesurer cela, sachant que nous restons dépendant de la note sur 20, qui, quoi qu’en dise certains, fait tout de même sens pour les élèves. Je ne suis pas encore sût mais il y a moyen d’attribuer des points pour l’aspect quantitatif, de manière à ce que chacun participe sans crainte, et d’autres, de manière plus modeste, pour l’aspect qualitatif, le tout via une grille connue des élèves.