Utiliser Storify

Carnet de bord Elearn², Module 3, Activité 1

Voici une rapide présentation de Storify :

Qu’est-ce que c’est ?

Storify est un outil en ligne qui permet d’agréger du contenu, notamment en provenance de réseaux sociaux comme Twitter. La partie droit contient des onglets thématiques, et on glisse ensuite les résultats (tweets, vidéos, etc) vers la gauche. On peut insérer du texte et modifier à loisir tous les éléments.

Dans un groupe, on peut imaginer que chacun doive produire de l’information sous forme de tweets, avec un hashtag bien défini. À charge ensuite pour chaque étudiant de prélever ce qu’il y a de meilleurs dans l’ensemble des productions et de l’insérer dans un blog. C’est un travail de curation, d’organisation mais qui favorise également l’interactivité (via les réponses et les re-tweet) et la collaboration.

À propos de ce tutoriel

J’ai utilisé un logiciel de screencasting nommé Kazam pour enregistrer 3 courtes séquences, dont deux avec le navigateur Firefox. La 3e séquence enregistre un document PDF ouvert avec Xournal, ce qui me permet d’écrire dessus avec l’aide d’une tablette graphique, et préalablement réalisé avec LibreOfiice Impress. Les trois séquences ont ensuite été montées avec Openshot. Le tout est réalisé sous Ubuntu 14.04.

 

Définir son approche de l’e-learning

Carnet de bord Elearn², Module 2, Activité 6

Passé le temps d’une prise de conscience des enjeux pédagogiques et de leurs perspectives, il est temps de poser les bases d’une réflexion plus concrète sur l’intégration de l’elearning.

Contexte

Sélection_319Dans mon premier billet je songeais à retravailler une séquence de géographie sur les mondes arctiques. En repensant à cette idée, il m’est apparu qu’il serait plus pertinent de reprendre un projet réalisé l’an passé et qui, de manière très empirique, présentait déjà un processus intégrant l’elearning. Un an après, j’en vois mieux les points forts et les faiblesses et  les deux premiers modules du MOOC ont permis de commencer à porter un regard critique fructueux.

J’ai déjà publié un compte-rendu de ce projet : des binômes constitués à partir de deux classes éloignées, l’une à Ho Chi Minh Ville et l’autre à Dakar, devaient travailler sur un devoir commun. Voyons à présent comment poser les bases d’une structure plus rigoureuse, en repartant de la même idée d’une collaboration entre l’une de mes classe et celle d’un lycée français d’Afrique.

Construire un projet

Pourquoi l’elearning ?

Après avoir complété ma fiche d’auto analyse, la plus-value de l’elearning apparaît sur plusieurs points, et m’a déjà été confirmée par mes premières expériences empiriques, et notamment dans le cadre du modèle IMAIP :

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Analyser son enseignement

Carnet de bord Elearn², Module 1, Activité 7

Choix du cours

Une contrainte forte : préparer à un examen
Une contrainte forte : préparer à un examen

Dans le cadre du MOOC Elearn², je me fixe comme objectif de transformer l’un des cours de l’année pour en faire une leçon très orientée elearning. le choix se porte sur  Les mondes arctiques, du programme de seconde, et ce pour deux raisons : la programmation le place vers la fin du MOOC, donc au moment de vraiment passer à l’expérimentation en bénéficiant de tous les apports des mois qui précèdent, et parce c’est un bon moyen pour présenter aux élèves un processus qui pourrait, si l’expérience est satisfaisante, se reproduire dans leurs années de lycée.

Choix pédagogiques

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Donner des clés pour comprendre un monde complexe

Le cours choisi est la 5e séquence de Géographie du programme de Seconde, et l’intitulé exact en est Les mondes arctiques, une « nouvelle frontière » sur la planète. Les accompagnements officiels du programme signalent que l’enseignant « peut construire son projet sur la base de 7 à 8 séances d’une heure » (avec une forme d’ambiguïté puisque nos séances ne durent que 55 minutes, et plutôt au mieux 53 si on prend en compte le temps d’arrivée et d’installation. 8 séances, ce la fait donc en fait à peine plus de 7 heures effectives.) La moitié du temps est consacré à une étude de cas.

Les années précédentes, tout s’est déroulé en présentiel, avec un déroulé dit traditionnel, même si ce terme trop facilement évoqué devrait lui même être soumis à critique. Les objectifs du cours sont multiples

  • donner des clés de lecture du monde, ici sur un espace dont l’importance ne pourra que se renforcer dans les année à venir du fait du réchauffement climatique. Les clés sont géopolitiques, économiques, environnementales et sociétales.
  • Utiliser des savoirs : les clés de lecture précédentes se construisent comme des savoirs, mais qu’il faut être capable d’analyser, d’évaluer et de mettre en relation. On pourra dès lors parler de compétences
  • analyser des documents de natures variées : textes, cartes, données statistiques, vidéos
  • renforcer des savoirs-faire élaborés depuis les début de l’année : prise de note linéaire, prise de note en carte mentale, réalisation de croquis
  • plus généralement renforcer tout l’arsenal scolaire qui, de manière pragmatique, sert à préparer l’examen du baccalauréat.

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Le modèle IMAIP

Ce billet est le premier destiné au Carnet de bord pour le MOOC Elearn².

Que faire avec les nouveaux outils ?
Que faire avec les nouveaux outils ?

M. Lebrun rappelle la nécessité d’une cohérence entre les objectifs, la méthode et les outil, dans la lignée du schéma de Biggs. De cet premier constat je retiendrai déjà l’idée d’une réflexion approfondie sur l’outil numérique, rendu d’autant plus nécessaire que celui-ci ne cesse de s’amplifier. Ainsi, mon fil Twitter se fait quotidiennement l’écho de tel ou tel nouvel outil ou service, notamment dans le domaine du collaboratif et du cloud. Il pourrait être tentant de céder à ce chant des sirènes numériques et c’est souvent le risque que suscite l’usage des tablettes et des « applis ». Il faut donc s’engager, en tant que formateur, à prendre conscience de l’offre, à tester abondamment avant d’utiliser. Et il faut surtout que l’outil soit au service d’un projet et ne soit pas utilisé pour lui même, même si sa créativité peut souvent suscités de nouvelles méthodes.

M. Lebrun insiste ensuite sur l’individualisation : c’est prendre en compte l’apprenant, avec ses acquis, sa façon de penser, ses capacités, son cheminement intellectuel. C’est donc là qu’on trouve les racines du modèle IMAIP (Information Motivation Activité Interactivité Production), et qui se poursuit dans le projet que constitue l’enseignement. Chaque étudiant évolue à sa manière, apporte quelque chose de différent au travail collaboratif et surtout fait émerger une production qui doit elle aussi être individualisée. C’est là l’un des premiers intérêt de l’eLearning : donner de outils pour permettre l’échange d’information, pour permettre à l’apprenant de créer du savoir. Faut-il alors penser l’enseignement uniquement en terme de production individualisée et non standardisée ?

L’enseignement peut être regardé comme la mise à disposition de l’étudiant d’occasions où il puisse apprendre. C’est un processus interactif et une activité intentionnelle. Les buts … peuvent être des gains dans les connaissances, un approfondissement de la compréhension, le sur le triangle didactique développement de compétences en «résolution de problèmes» ou encore des changements dans les perceptions, les attitudes, les valeurs et le comportement.

M. Lebrun

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Le modèle systémique de M. Lebrun

Enfin, la boucle de rétroaction suppose plusieurs choses : la disponibilité de l’enseignant, et ce non seulement dans le cadre strict de l’espace temps de la classe. Ce paradigme classique doit en effet évoluer au profit d’une interaction continue. Là encore, il faut aussi réfléchir en terme d’outils : le présentiel reste bien sûr fondamental, car l’enseignement est aussi un rapport social et humain, particulièrement dans le secondaire où les élèves se construisent un rapport à la société ; mais il faut aussi disposer de moyens de communications, et voilà pourquoi un LMS semble séduisant, de prime abord, à introduire dans mon enseignement. Jusque là j’ai privilégié les systèmes et logiciels libres : Claco permet de s’affranchir un peu de cette contrainte en étant l’environnement. Il faut aussi sans doute élargir l’échelle des interaction, puisque la définition de l’apprentissage de R. D. Anderson cité par M. Lebrun, évoque non seulement l’enseignant mais toute une communauté qui inclut les autres étudiants. Le rôle de cette communauté se fait aussi jour à l’initiation du processus en participant de la motivation extrinsèque, qui doit compléter l’intrinsèque. Cela permet aussi de relativiser le surpoids qu’on risque parfois de donner à l’outil. Enfin, l’évaluation étant partout (par le modèle circulaire issu de celui, linéaire, de Briggs et  proposé par M. Lebrun), pourquoi ne pas faire de la communauté un des acteurs de l’évaluation.

On n’apprend pas en ligne ! On apprend « en soi ».

M. Lebrun

On retiendra du système IMAIP et de ces cinq composantes qu’il nous donne un cadre pour réfléchir et construire des situation d’apprentissage, mais aussi pour évaluer celles-ci et être capable de procéder à des ajustements.

Il faudra voir et revoir la causerie de M. Lebrun avec C. Batier :