Nourrir l’humanité [5e – G2.2]

L’alimentation : comment nourrir une humanité en croissance démographique et aux besoins alimentaires accrus ?

Étude de cas : nourrir la population en Côte d’Ivoire

Ce billet correspond à la partie du cours traitée en français pour la classe de Section Internationale.

 

I. La croissance de la demande

A. La croissance de la population

En 2014, la population ivoirienne comptait 22,6 millions d’habitants pour un territoire de 322 462 km².

  1. Calculez la densité de peuplement.
  2. Ce chiffre est-il élevé ?

La croissance annuelle de la population est de 2,6 %. Ce taux parait faible, mais calculons la population en 2050 et en 2100 s’il se maintient à ce niveau. Pour cela on utilise un tableur, comme LibreOffice Calc. Il faut ensuite bien suivre les étapes :

  • on commence par entrer les variables, c’est-à-dire les données que l’on peut changer pour obtenir ensuite un résultat automatisé. On les indique en rouge pour les repérer (figure 1).
  • les années seront indiqués dans la colonne A. En B4, devant 2014 qui est notre point de départ, on indique ‘=B2’ (figure 1).
  • pour plus de lisibilité, on introduit un affichage avec un espace tous les trois chiffres. Il faut passer par un clic droit sur la cellule B4, avec ‘Formater les cellules’. Dans l’onglet ‘Nombres’, on choisit l’affichage désiré (figure 2).
  • on étire la cellule A4 pour avoir toutes les années jusqu’à 2100 (figure 3).
  • on calcule à présent l’augmentation de la population pour l’année suivante en C4. La formule est simple : population X 2,6 / 100, ce qui se traduit par : =B4*$B$2/100. Notez la différence entre B4 et $B$2. En effet nous allons étrier la cellule : donc B4 doit ensuite devenir B5, puis B6 etc, en fonction des années. En revanche, le taux de croissance lui reste identique. Les deux signes ‘$’ indiquent que cette variable reste fixe quelle que soit l’année.
  • on arrive enfin au premier calcul, celui de l’année 2015 en B5 : il s’agit bien sûr de la population de 2014 (B4) et de la croissance (C4), donc =B4+C4 (figure 4).
  • puis on étire à partir de C4 et B5.

Observez les résultats :

  1. Quelle serait la population en 2050 et 2100 ?
  2. En quoi ces chiffres sont-ils alarmants ?

Continuer la lecture de « Nourrir l’humanité [5e – G2.2] »

L’adaptation du territoire des États-Unis aux nouvelles conditions de la mondialisation [4e – G3.2]

Ce billet correspond à la partie du cours traitée en français pour la classe de Section Internationale.

I. La côte nord-est

A. Une façade majeure

Les ports de la côte nord-est

  1. À l’aide de cette carte de l’ISEMAR et de marinetraffic, identifiez les grands ports de la côte nord-est des États-Unis.
  2. Quels rôles jouent-ils dans le commerce maritime américain ?
  3. Occupent-ils une place importante dans le classement des plus grands ports du monde ?
  4. Selon la carte ci-contre, avec quels espaces de l’hinterland les ports du nord-est sont ils reliés ?

S’adapter à la mondialisation : l’exemple de Baltimore

Sur la côte Est des États-Unis, plusieurs ports cherchent à relancer leur activité, ralentit . Un premier défi pour eux est celui du manque de profondeur dans les chenaux d’accès. Dans le cas de Baltimore, même le dragage est difficile du fait de la longueur du chenal d’accès en baie de Chesapeake. Une deuxième opportunité est l’accueil du trafic venu d’Asie du Sud et du Sud-Est (Inde, Malaisie, Singapour), sachant que la route de l’Océan indien et de l’Atlantique est plus rapide que celle du Pacifique, sans la contrainte de Panama. Troisième opportunité, l’élargissement en cours des écluses du canal de Panama qui devrait permettre à nouveau l’arrivée de gros porte-conteneurs ayant emprunté la route transpacifique. Quatrièmement, l’essor du Brésil est favorable aux ports du Golfe du Mexique et de la côte Est. Enfin, la croissance de l’industrie automobile dans les États-du Sud (usines japonaises et allemandes). Baltimore, cependant, est lourdement handicapé face à ces possibilités de renaissance des trafics, du fait de son éloignement de la mer. De même les coûts y sont élevés, coût des terrains dans un espace fortement urbanisé, coût de main d’œuvre (et réputation de Baltimore comme un port « difficile » sur le plan social, en comparaison des ports du Sud-est).

Comme beaucoup de villes de la Rustbelt, Baltimore connaît une crise de ses industries traditionnelles. Les emplois industriels disparaissent à une vitesse inquiétante, dévastant les quartiers ouvriers de l’Est de la ville. Il apparaît que l’avenir du port de Baltimore n’est plus d’être un port polyvalent au sein d’une façade maritime où d’autres ports sont mieux placés pour le trafic de fret lourd (charbon, pétrole) ou le services de porte-conteneurs. Par contre, le port, outre le fait qu’il met en avant son patrimoine maritime dans sa stratégie de développement touristique à proximité du riche marché de Washington, garde une position enviable dans un créneau spécifique, celui du trafic ro-ro [roll-on/roll-off ou roulier]. C’est en effet le principal terminal automobile de la côte Est. Baltimore est resté clairement le leader, en aménageant de vastes sections du port à cet effet, par exemple à Dundalk, où l’activité conteneurs a cessé de croître. Baltimore occupe aussi une position « de niche » dans les expéditions/réceptions de « produits spéciaux », locomotives, wagons de métro, chars militaires.

D’après Yves Boquet, « Le port de Baltimore dans la compétition interportuaire aux États-Unis :

entre déclin et stratégie de niche », 2011, publié sur tem.revues.org

  1. Quels sont les points faibles des port de la façade nord-est ?
  2. Pourtant quelles opportunités se présentent ?
  3. Comment le port de Baltimore a-t-il réorienté sa stratégie dans le cadre de la mondialisation ?

Continuer la lecture de « L’adaptation du territoire des États-Unis aux nouvelles conditions de la mondialisation [4e – G3.2] »