I. Des textes nous racontent les origines de Rome
A. Le poète romain Virgile (70-19 avant J.-C.) décrit dans l’Énéide les origines de la fondation de Rome.
Le héros Enée quitte sa ville de Troie
Déjà on entend le crépitement du feu sur les remparts, et l’incendie roule ses tourbillons plus près de nous. « Viens donc, père bien aimé [Anchise], prends place sur mon dos,moi je marche et ton poids sur mes épaules ne me pèsera pas. Quoiqu’il arrive, il y aura pour nous deux un seul et commun péril ou un seul salut. Que le petit Iule m’accompagne et que ma femme suive mes pas à quelque distance. »
Jupiter présente à sa fille Vénus le destin d’Énée
Ton fils Énée mènera en Italie une grande guerre, vaincra des peuples fiers. Il établira pour son peuple des lois et des murailles et régnera pendant trois années. Alors son fils Ascagne régnera pendant trente années. Il déplacera sa capitale à Albe la Longue, qu’il munira de puissants remparts. C’est là que pendant trois cents ans la royauté sera aux mains des descendants d’Énée, jusqu’au jour où Ilia, fille d’un roi et prêtresse de Mars, aura deux fils jumeaux, Romulus et Remus. Bien nourri sous la protection d’une louve, l’un d’eux, Romulus, prendra en charge la nation, fondera les murailles de Mars et désignera de son nom les Romains. À ceux-là, je leur ai donné un empire sans fin […]. Un Troyen paraîtra, d’une lignée bénie, César, pour étendre leur empire jusqu’à l’Océan. Il sera Julius.
B. À la même époque, Tite-Live (59-17 avant J.-C.) présente sa version dans son Histoire romaine
II. Mais que nous dit l’archéologie ?
A. Des origines anciennes
- Quelles différences y a-t-il entre ces documents et ceux vu dans la première partie ?
- Ces documents peuvent-ils confirmer ce que disent les auteurs anciens ?
- Toutefois, quels éléments ne peuvent-ils prouver ?
B. Des mythes importants qu’il faut interroger
- Comment l’archéologie nous montre-t-elle l’importance des mythes pour les Romains ?
- Les dernières découvertes semblent-elles confirmer les mythes ?
- Écoutons toutefois les archéologues débattre : sont-ils tous d’accord ?
«Nous avons la certitude raisonnée qu’il s’agit bien de la grotte de la louve», a renchéri le surintendant à l’archéologie, Angelo Bottini. La responsable des fouilles du Palatin, Irène Iacopi, la situe dans «un milieu géologique conforme aux descriptions d’Alicarnasso», sur une pente où surgissaient de nombreuses sources. Pour le professeur Andrea Carandini, une sommité de l’archéologie, il s’agit «d’une des plus grandes découvertes jamais faites». (Le Figaro, novembre 2007)
« Une grotte sacrée ne ressemble pas à cela, proteste le directeur de L’Institut Archéologique Allemand de Rome, Henner von Hesberg, qui a aussi travaillé sur la colline du Palatin. Il pense que cette grotte de 7 mètres de diamètre est plutôt une « salle à manger privée » reliée au palais de l’empereur par un escalier. La théorie est également rejetée par Adriano La Regina, surintendant à l’archéologie de 1976 à 2004. (d’après derspiegel.com)
III. Des mythes à la gloire de Rome
A. L’importance de la généalogie
- De qui Jules césar prétend il descendre (documents 1 et 2) ?
- Sous quel régime politique a-t-il vécu (document 3) ?
- Sa carrière a-t-elle été importante (documents 3 et 4) ?
- Pourquoi est-il aussi connu (document 5) ?
- Selon vous, pourquoi présentait-il une telle généalogie (tous les documents) ?
B. Glorifier l’Empire
- Quelle image les documents 1 et 2 nous donnent-ils de l’Empire ?
- Au IIe s. ap. J-C, jusqu’où s’étend l’Empire romain ?
- Même si la grotte Lupercal n’a rien à voir avec la légende, pourquoi la représentation de l’aigle est-elle importante (document 4) ?
- Quel rôle Octave Auguste voulait-il jouer (document 5) ?
3X3X3 – La guerre des Gaules : de l’histoire au mythe…
Montrez ce que fut la guerre des Gaules menée par César, avec la victoire d’Alesia, et quelle image on en donne parfois.