Casablanca : de l’espace vécu à l’espace monde avec QGIS [2nde – projet SaigonCasa]

Ce billet sera mis à jour en fonction de l’avancée des travaux avec les élèves.

En parallèle de ce qui a été fait à Hô Chi Minh Ville, les élèves de Casablanca, sous la direction de Mathieu Merlet, ont travaillé sur les mobilités à différentes échelles et sur les strates historiques

Dimension historique

Casablanca est une ville dont le site est occupé depuis le XIIe siècle mais sa configuration actuelle date du XXe siècle en liaison avec l’explosion démographique qu’a connue la ville depuis les années 1910.

Avec l’usage de la superposition dans GoogleEarth, on obtient des fichiers kml envoyés dans QGIS :

Les mobilités

OursinL’oursin réalisé pour représenter les mobilités des élèves, montre des mouvements convergeant vers le centre historique, juste à la bordure du Casablanca de 1908. En effet, les travaux du lycée actuel débutent en 1959, boulevard Ziraoui dans le quartier Bourgogne, à l’emplacement de l’ancien camp militaire Turpin, et il sera inauguré en 1963. En 1965, le lycée annexe l’ancien camp militaire voisin, Beaulieu, alors déjà doté de quelques installations sportives. Une partie de l’échantillon retenu vit d’ailleurs dans l’aire de la ville de 1942. Il y a donc, tout comme à Hô Chi Minh Ville, une permanence des dynamiques spatiales et de la centralité à travers les siècles.

Toutefois, l’oursin réalisé à Hô Chi Minh Ville montre un mouvement opposé, puisque les élèves quittent le centre vers la périphérie depuis l’ouverture du nouvel établissement en 2010.

Varier les échelles pour comprendre les dynamiques spatiales

Le suivi des bateaux réalisés en binôme par les élèves de Casablanca et Hô Chi Minh Ville permet d’inscrire la ville dans les flux mondiaux. En ajoutant les réseaux aériens, on obtient l’image d’une ville inscrite dans les flux de la mondialisation.

La représentation spatiale

Le travail réalisé avec QGIS sert de base pour réfléchir sur la manière de représenter l’espace en structurant l’information. Cela permet d’aboutir à une production qui rend compte des dynamiques spatiales. La charte graphique est la même que celle de la production qui concerne Ho Chi Minh Ville, de manière à renforcer la cohérence du projet SaigonCasa.

 

Ho Chi Minh-Ville : de l’espace vécu à l’espace monde avec QGIS [2nde – projet SaigonCasa]

Ce billet a été mis à jour au fur et à mesure de la progression du travail des élèves.

Après une première expérience menée en 2009 (avant le déménagement de l’établissement), je reprends cette année le thème de l’espace perçu comme base d’un croquis à construire dans le cadre du chapitre Aménager la ville de la classe de seconde. Cette fois, les élèves travaillent avec le logiciel libre QGIS pris en main dans le cadre du projet Saigon-Casa. De son côté, Mathieu Merlet s’occupe du croquis de Casablanca.

Positionner

La première étape a consisté à placer des repères dans Google Earth et à les transférer dans QGIS. Cette étape réalisée, on propose de travailler sur une description (pas encore une analyse) du résultat obtenu. Enfin, via l’application Oruxmaps qui permet l’export d’un kml en gpx, on réalise un « oursin » des déplacements domiciles – lycée pour visualiser différemment les résultats (avec le plugin RT QSpider dans QGIS).

 

Dimension historique

Il s’agit maintenant d’inscrire les dynamiques spatiales dans une perspective historique. Pour cela, on revient à Google Earth pour positionner des cartes à trois étapes de l’évolution de la ville : 1795, 1947 et 1968. Les étapes sont les suivantes :

Sélection_137

  • utilisation de la fonction de superposition d’image ; on oriente et on adapte l’échelle en utilisant la transparence
  • on trace le polygone correspondant
  • on exporte le polygone en fichier kml
  • on insère ce kml en couche vectoriel dans QGIS

 

Les cartes à utiliser :

MàJ – 22 avril 2016 :

On ajoutes les limites de la ville à trois époques

Répartis en groupes les élèves ont travaillé sur l’une des cartes. Puis, les fichiers kml ont été mutualisés afin que chacun puisse construire la carte de synthèse. Le résultat confirme celui observé en 2009 : un grand nombre de lieux jugés par les élèves importants pour la ville, ainsi qu’une bonne partie des lieux de leur vécu personnel se concentrent dans l’enceinte de la forteresse construite à la fin du XVIIIe siècle par les alliés français de l’empereur Nguyễn Phúc Ánh (Gia Long). On peut donc confirmer l’idée de la permanence d’un centre polarisant sur le long terme.

On ajoute ensuite les limites de la ville aux trois époques.

MàJ – 9 mai 2016 :

La ville aujourd’hui

Sélection_188Dans l’étape suivante, les élèves ont été répartis par groupe de 2 ou trois pour rechercher les éléments suivant et préparer des kml avec Google Earth : axes de communication, voies ferroviaires, métro, projet d’aéroport, limites de la ville aujourd’hui, quartiers résidentiels fortement verticalisés construits et en construction, infrastructures portuaires et parcs industriels.

Les fichiers kml sont déposés dans l’ENT afin que chacun puisse les récupérer et agréger l’information avec QGIS. On obtient donc une vision globale des éléments qui dessinent les dynamiques spatiales. On utilise l’outil « Créer des groupes » pour organiser les couches.

Varier les échelles pour comprendre les dynamiques spatiales

Il convient à présent de donner du sens à cet amas d’information, puisque c’est finalement le rôle de la Géographie. Pour cela, il faut varier les échelles et repartir du premier constat qui avait fait avec le travail sur l’espace perçu/vécu.

Une inscription dans l’espace monde

Sélection_192On peut continuer la transformation d’échelle en ajoutant trois éléments dans QGIS :

C’est ici le rôle de Vũng Tàu et de l’espace qui se déploie jusqu’à l’embouchure du fleuve Đồng Nai qui apparaît clairement comme l’interface reliant la ville au monde, que ce soit pour les marchandises ou les flux d’information.

À l’échelle mondiale, Hô Chi Minh-Ville se retrouve connecté par tous ces flux au monde entier. On remarquera bien sûr la concordance entre les câbles sou-marins et les trajets des bateaux :

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MàJ – 13 mai 2016 :

Représenter l’espace

En dernière phase de ce travail, les élèves ont réalisé un croquis, en initiation à l’exercice du baccalauréat. Un regard critique a été porté par l’ensemble de la classe sur les productions :

En guise de conclusion, on peut proposer ce croquis et un essai de schématisation réalisés avec Inkscape. Au delà du croquis, savoir réaliser rapidement un schéma efficace permet de travailler les connaissances et, reproduit dans un devoir comme une composition, il valorise grandement le travail !

Créer une capsule multimédia

Ce billet s’inscrit dans le cadre du projet Saigon-Casa et est destiné à une production réalisée par des élèves de seconde.

Une capsule est un fichier média – son ou vidéo – qui permet de présenter un exposé, un cours, un thèmes… de manière souvent rapide et claire, avec une vocation pédagogique.

La capsule audio

Elle se réalise très facilement avec le logiciel Audacity. Basiquement, il permet d’enregistrer du son : le travail est alors sauvegardé au format .au. Attention : ce format est un descriptif de projet et en lui même il ne contient aucun son (qui est stocké ailleurs). Lorsque le projet est terminé, on l’exporte au format .ogg (libre) ou .mp3 (non libre) pour le donner à écouter.

De nombreux tutoriels sont disponibles en ligne, comme ici ou .

Si on enregistre uniquement la voix, on pourra, dans le cadre d’un projet de classe et pour éviter un rendu monotone, donner au projet une forme dynamique : reportage, interview, poème déclamé, entretien, etc

Pour aller plus loin, on peux mixer du son : son d’ambiance, musique, etc. Il suffit pour cela d’ajouter une piste dans Audacity. Vous pouvez réaliser des enregistrement personnels avec un simple téléphone. Pour l’ambiance musicale, il faut choisir des œuvres libres, en ayant recours à des sites proposant des morceaux en Creative Commons (CC). Si la mention « by » est signalée, il faudra citer l’auteur. Quelques exemples : la section son des WikimediaCommons, Jamendo, la section CC de SoundCloud, Bensound (pas de CC mais une demande de citation), FreeMusicArchive ou encore Freesound.

Créer une capsule audio ne s’improvise pas. Il faut commencer par s’inspirer de ce qui se fait, par exemple en écoutant des émissions radio :

La capsule vidéo

La capsule vidéo ouvre encore plus de possibilité. On retiendra que dans le cadre du projet présent, on vise à réaliser une capsule courte mais efficace, ce qui est possible en 1mn30. L’opération se déroule en plusieurs étapes qui varient selon le fond choisi :

Vidéo

  • enregistrement  vidéo, par exemple un téléphone
  • montage avec Openshot (sous Linux)
  • sonorisation : on passe la vidéo son coupé et on enregistre le commentaire avec Audacity
  • éventuellement, on retravaille la bande son
  • on compile vidéo et bande son dans Openshot et on exporte, par exemple avec un encapsulage en .ogv (libre) ou .mp4 (non libre)
  • exportation sur une chaîne Youtube

Présentation

  • réalisation d’un diaporama, d’un Prezi, etc
  • usage d’un logiciel de screencasting, tel Kazam sous Linux (ou Camstudio sous Windows) pour enregistrer l’écran et le son : on commente sa présentation en la faisant défiler
  • si plusieurs prises ont été nécessaire, on réalise le montage avec Openshot
  • toujours dans Openshot, on exporte, par exemple avec un encapsulage en .ogv (libre) ou .mp4 (non libre)
  • exportation sur une chaîne Youtube

Importer un fichier CSV dans QGIS 2.14

Introduction

L’objectif final est de produire une carte du trajet d’un navire avec le logiciel QGis, ici dans sa version 2.14. Pour cela, l’idée principale est simple : les points du déplacement du navire sont géolocalisés et enregistrés dans un fichier en format .CSV, lequel est ensuite importé. In fine, les données sont transformées en couche vectorielle.

Avertissement : ce tutoriel a été initialement réalisé par Mathieu Merlet. Les copies d’écrans proposées ci-dessous correspondent à l’utilisation de QGis 2.14 avec Ubuntu 14.04. Pour travailler avec les visuels sous Windows, téléchargez le tutoriel de M. Merlet au format PDF.

Géolocaliser les déplacements d’un bateau dans un fichier CSV

Le format CSV, Comma-separated values, est un format de fichier ouvert qui contient des données tabulaires séparées par des virgules. C’est un fichier texte où « chaque ligne du texte correspond à une ligne du tableau et les virgules correspondent aux séparations entre les colonnes. Les portions de texte séparées par une virgule correspondent ainsi aux contenus des cellules du tableau. » (Wikipedia) Toutefois, il est tout à fait possible de l’éditer et de le lire avec un tableur tel Calc de la suite LibreOffice.

Pour entrer les coordonnées du déplacement d’un bateau il faut se rendre sur le site MarineTraffic. On peut y créer un compte gratuitement, puis trouver un bateau dans le champ de recherche, ce qui permet d’accéder à la fiche de celui-ci. Dans la colonne de gauche, la zone « Latest position » permet d’accéder aux données à copier dans le fichier CSV ouvert avec un tableur. En haut de la page, pensez à ajouter le bateau à votre flotte pour le retrouver facilement (« Add to default fleet »). En cliquant sur le bouton rouge, on accède à la carte.

Importer les données du CSV

Importer un fichier CSV revient à ajouter une couche de texte délimité. Cela peut se faire de deux manières:

  • par l’icône en forme d’apostrophe du bandeau de gauche
  • par le menu du haut Couche / Ajouter une couche / Ajouter une couche de texte délimité

Une fenêtre intitulée « Créer une couche depuis un fichier à texte délimité (CSV) » s’ouvre alors. Il faut cliquer sur « Parcourir » pour aller chercher le fichier CSV voulu. Réglez les paramètres (cf image ci dessous), en vérifiant notamment que  le Champ X correspond à « Longitude » et que le Champ Y correspond à « Latitude ».

Cliquez ensuite sur « OK » pour faire apparaître la couche de points.

Du CSV au SHP

Pour pouvoir travailler cette couche il faut en faire une couche vectorielle. Pour cela, sélectionnez là dans la colonne de gauche. Par un clic droit accédez à « Enregistrer sous ». Choisissez le format « ESRI Shapefile ». Il ne reste plus qu’à créer le fichier en cliquant sur « Parcourir » puis OK.

Ensuite, par un clic droit sur la nouvelle couche qui apparaît (et qui est donc la couche vectorielle), faîtes un clic-droit pour accéder à la table attributaire : elle se loge sous la carte et on y retrouve toutes les donnés du fichier CSV !

L’espace proche : “carte d’identité” des mobilités

Objectifs

Cette séquence comporte un objectif disciplinaire pour faire de la Géographie et technique pour prendre en main deux logiciels incontournables :

  • objectif disciplinaire : construire une carte des mobilités personnelels dans la ville pour identifier les espaces liés au vécu et aux représentations de l’ensemble de la classe.
  • objectif technique : prendre en main GoogleEarth et QGis qui vous a été présenté.

Étape 1 – Des repères avec GoogleEarth

Sélection_080Ouvrir GoogleEarth. Dans la case de gauche appelé « Lieux », créez trois sous dossiers :

  • DomicilePrenom
  • LieuxPersoPrenom
  • LieuxImportantsPrenom

Dans le premier, placez une épingle sur votre domicile.

Dans le second, placez 3 épingles sur les 3 lieux qui sont les plus importants pour vous dans la ville (loisirs, relations personnelles, …)

Dans le dernier, placez 3 épingles sur les trois lieux qui vous semblent les plus importants pour la ville elle-même (lieux politiques, économiques, représentatifs,…).

Attention : ne donnez pas de nom à vos épingles (seul les dossiers sont nommés).

Exporter chacun de ces dossiers par clic droit « Enregistrer le lieux sous », ce qui vous donne donc trois fichiers en choisissant l’extension kml.

Attention : prenez l’habitude de créer un répertoire par projet. En effet, lorsqu’on enregistre un travail en cours avec QGis, il produit un fichier qui utilise les autres (à la manière du logiciel Audacity). Il faut donc conserver les fichiers de travail toujours au même endroit.

Sélection_099Alternative : on peut utiliser le service cartographie libre OpenStreetMap pour produire des fichiers kml. Pour cela, rendez-vous d’abord sur uMap, puis placez un marqueur pour votre domicile.

À gauche, appuyez sur l’icône de partage. Une fenêtre d’exportation s’ouvre, et choisissez kml dans le menu déroulant.

Reproduisez l’opération trois fois pour obtenir les trois fichiers requis.

Étape 2 – Transposer les repères dans QGis

Ouvrez QGis Desktop. Vous allez à présent intégrer les repères créés avec GoogleEarth : les fichiers kml nous servent de couche vectorielle. Pour ajouter une couche vectorielle, on clique sur l’icône du haut de la pile de gauche ou on utilise la combinaison [Ctrl] + [Maj] + [V]. On sélectionne ensuite le fichier kml via la boite de dialogue qui s’est ouverte. Vous voyez donc désormais les points préalablement placés sur GoogleEarth. Créer trois fichiers différents était nécessaire pour obtenir des points de couleur différente. Continuer la lecture de « L’espace proche : “carte d’identité” des mobilités »