Dématérialiser ses cours

Pour en finir avec les cours imprimé, puis réimprimés pour être à jour, avec pour conséquence des archives ou des casiers trop pleins, la dématérialisation peut être une solution. Elle peut se réaliser en combinant trois étapes : création d’un e-pub, enregistrement sur un compte en ligne, récupération sur une tablette. Voyons les détails :

Créer un cours au format epub

Le format epub est un format libre de publication électronique. Il a pour avantage d’être standardisé et de s’adapter à la taille de l’écran du terminal (smartphone, tablet PC), et c’est donc lui qu’on utilisera pour lire le cours sur la tablette. Il existe des éditeurs complets et puissants, tel sigil, mais on peut faire plus simple, à partir d’un traitement texte libre comme OpenOffice.org ou LibreOffice. Il suffit simplement de rajouter l’extension writer2epub, réalisée par Luca Calcinai, qui ajoute une petite barre d’outil de trois boutons, permettant de créer un document epub à partir d’un fichier texte (format odt).

« writre2epub » offre des outils simples et efficaces

Le premier des boutons permet de créer, en quelques secondes, un fichier epub qui porte le même nom que le fichier texte sur lequel on travaille.

Placer son fichier en ligne

Il existe aujourd’hui de nombreuses solutions pour placer ses documents en ligne. l’une des plus populaire est Dropbox, qui a pour avantage de proposer un client (logiciel installé sur l’ordinateur) qui synchronise à la fois le stockage en ligne et un dossier du disque dur. Concrètement, lorsque j’enregistre un fichier dans le dossier Dropbox de mon disque dur, il est également placé en ligne sur mon compte personnel.

enregistrement de fichier dans le dossier Dropbox

L’icône verte signale que le fichier est à la fois sur le disque dur et sur le compte personnel en ligne

Attention : Dropbox est un produit commercial avec une offre d’appel gratuite de 2 Go. Il est déconseillé d’y placer des données sensibles non chiffrées. Voir ici pour faire le point sur les polémiques liées aux conditions d’utilisation.

Récupérer et lire son document

L’opération suivante consiste à récupérer le document sur sa tablette. Pour le système Android, Dropbox propose un client de connexion, disponible gratuitement également sur l’Android Market. Ici, l’icône sur un Archos 70b ereader :

Ensuite, par le wifi, on se connecte à son compte et on récupère son document :

Si le wifi n’est pas disponible, il faut alors passer une connexion physique : câble tablette – ordinateur ou carte sd. Il ne reste ensuite qu’à faire cours…

Conclusion

Il faut bien sûr, pour adopter ce système, être prêt à une mutation, le rapport au cours étant si physique, mais on y gagne sur plusieurs points. L’ensemble des cours est accessible dès qu’il y a une connexion (ou en permanence si on les installe sur la mémoire de la tablette ou une carte sd). On évite donc la laborieuse opération de l’impression, d’autant que les mises à jours sont fluides : si je modifie mon fichier texte d’origine, je procède à un ré-export en epub avec un simple bouton, et ,à la prochaine ouverture sur la tablette, je dispose de la dernière version de mon cours.

Expérience de prise de note collaborative – premier bilan

Entamée il y a une dizaine de jour, l’expérience de prise de note collaborative en terminale commence à prendre son rythme de croisière. Que peut-on constater ?

1. Des initiatives, des innovations

Les élèves ont rapidement pris l’outil en main pour s’en servir de manière dynamique. Après des premiers pas où chacun se jetait sur le fil du cours, les tâches se répartissent assez bien : certains suivent directement, le fil, d’autres corrigent un peu en amont ; et les rôles changent spontanément. De plus, ils ont su en faire un document très réactif. Ainsi ce schéma, scanné et inséré le soir même du cours :

Ou alors ceux-ci, réalisés durant la leçon avec l’éditeur de dessin :

J’ai pu également insérer des documents fabriqués en cours (en l’occurrence ici un schéma réalisé, en phase de test, avec Sankore 3.1 et une tablette graphique), ainsi qu’un complément d’information :

2. L’implication des élèves

Les élèves qui prennent les notes sont évidemment les plus actifs en terme d’élaboration. Mais l’historique des modifications montre que ceux qui continuent à prendre des notes sur le cahier interviennent aussi parfois hors temps de cours.

Auprès des élèves, il faut bien insister sur le fait que chacun joue le rôle qui lui convient le mieux : prise de note, correction a posteriori, mise en forme. Il est en effet important de se sentir à l’aise avec l’outil et le regard des autres.

3. Points importants

L’expérience fonctionne tant que le nombre d’élèves au travail sur le document n’est pas trop important. Au delà de 5, il y a un fort risque d’inactivité de certains participants. En cas de forte mobilisation, on pourrait imaginer de créer des groupes de travail indépendants. Pour l’heure, nous avons fait le choix d’organiser un roulement au niveau de la prise de note sur ordinateur de manière à conserver un document unique.

Reste ensuite à étudier comment le document sera exploité pour les révisions du devoir. Ce sera l’objet d’un prochain billet.