La Chine depuis 1949 [Term ES/L – H3.2]

Voici un parcours de la leçon sur la construction de la puissance chinoise. Il faut garder à l’esprit que cette vidéo ne peut se substituer à un cours : c’est un outil de travail complémentaire. N’oubliez pas non plus que malgré le caractère narratif et factuel, il faudra mettre en avant une réflexion sur la puissance.

À noter : les mutations économiques étant rapides, la Chine est désormais présentée comme la première puissance économique du monde. Toutefois, cela reflète que le pays produit globalement plus de richesses que les États-Unis, mais ramené, au nombre d’habitants, elle garde une place modeste. Cela n’empêche pas Xi Jinping, que certains surnomment déjà « l’Empereur Rouge » de vouloir impressionner le monde – et surtout ses voisins – pour affirmer que la Chine retrouve son statut d’avant 1820.

Vous pouvez télécharger le PDF utilisé. En complément, on pourra travailler avec l’excellente infographie parue dans Le Monde en 2017

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En complément, on pourra travailler avec l’excellente infographie parue dans Le Monde en 2017. Je copie l’article paru dans la rubrique Les Décodeurs :

C’est le monde à l’envers pour un œil occidental habitué à la représentation du globe en vigueur depuis le XVIe siècle. Les Etats-Unis sont renversés, New York est placée à l’ouest ; ce n’est pas le Pacifique qui sépare la Chine et les Etats-Unis, mais l’océan Arctique ; ce dernier devient une Méditerranée encerclée par l’Eurasie et le continent américain ; et surtout, l’empire du Milieu n’a jamais aussi bien porté son surnom, en ces temps de « renaissance » où la Chine se pose de plus en plus comme le rival des Etats-Unis.

Cette carte, qui bouleverse la vision traditionnelle, a été adoptée par l’Administration arctique et antarctique chinoise, chargée entre autres d’assurer les expéditions polaires. Elle a été remarquée par les Occidentaux en 2010, après sa publication dans un rapport de l’Institut international de recherche sur la paix de Stockholm intitulé « La Chine se prépare pour un Arctique sans glace ».

« Révolution copernicienne »

Son auteur est Hao Xiaoguang, membre de l’Institut de géodésique et géophysique de l’Académie chinoise des sciences sociales. Conçue en 2002, elle permet de visualiser les nouvelles ambitions d’un pays qui, non seulement, veut devenir une grande puissance maritime, mais se montre aussi déterminé à défendre ses intérêts dans les mers et océans, parfois au détriment de ses voisins.

C’est une « révolution copernicienne et de la connaissance », a également expliqué M. Hao à la télévision chinoise. Sa carte brise l’ancien point de vue imposé par les Occidentaux, alors que les premières représentations du pays remontaient à celles apportées par les jésuites au XVIe siècle. En ce sens, a-t-il souligné, sa vision cartographique a une « signification historique ».

Mais ce dont il est le plus fier, a-t-il ajouté, c’est son appropriation par l’Armée populaire de libération au service de la défense nationale. Ce qui a permis, selon les médias chinois, d’améliorer la couverture de la constellation des satellites de deuxième génération du système Beidou – rival du GPS. On peut effectivement constater que la voie la plus courte vers New York passe au-dessus de l’océan Arctique. Pour un avion ou, en cas de conflit, pour un missile…

Le tourisme international

le tourisme en 2004

L’Organisation Mondiale du Tourisme a prublié un certain nombre d’informations et de données pour l’année 2007. La France reste le premier pays d’accueil des touristes internationaux avec 81 900 000 visites l’an passé. L’Espagne arrive 2e (59 193 000), mais la Chine, actuellement 4e avec 54 720 000,  est un concurrent sérieux pour prendre la première place dans les années à venir. Le Vietnam occupe lui la 45e place avec 4 172 000 touristes accueillis. Au total, en 2007, on a compté 903 000 000 d’arrivées de touristes internationaux.

L’Atlas of the Real World propose une série de cartes par anamorphose. Celle du tourisme mondial met particulièrement bien en valeur les pays récepteurs :

tourisme-mondial-par-anamorphose1

Les grands ports du monde

Symbole et moteur de la mondialisation, le trafic maritime représente trois quarts des échanges mondiaux et continue de progresser.

Après avoir longtemps dominé, le port néerlandais de Rotterdam a d’abord cédé la place à Singapour puis aujourd’hui au port chinois de Shanghai.

Ce port a connu une progression fulgurante ces dernières années, signe d’une Chine en plein essor.

Au delà des performances individuelles, on remarque la place fondamentale tenue par l’Asie qui compte 20 des 30 premiers ports mondiaux !

La cartographie des ports illustre à elle seule les dynamiques de la mondialisations.

Rang mondial Port Pays Millions de tonnes (en 2006) Variation depuis 2005 (%)
1 Shanghai Chine 1 537,0 + 94,0
2 Singapour Singapour 448,5 + 25,2
3 Rotterdam Pays-Bas 378,4 + 1,8
7 Hong-Kong Chine 238,2 + 8,1
9 Pusan Corée du Sud 217,9 + 0,5
10 Nagoya Japon 208,0 + 20,9
31 Marseille / Fos-sur-mer France 100,1 + 3,5

T ES, 3e – Les BRIC en force

La parution d’une étude du cabinet Ernst & Young, intitulée « Mondialisation 2.0 : pays émergents, entreprises émergées » a fait grand bruit. Le cabinet d’audit montre que les performances financières et boursières des géants parmi les pays émergents sont comparables voire meilleures que celles des grandes puissances occidentales. Ce rapport évoque une « mondialisation 2.0 » pour signifier qu’une époque est révolue, celles des délocalisations des entreprises occidentales à la recherche de main d’oeuvre bon marché ou de marchés de consommation à attaquer. Désormais les entreprises des grands pays émergents partent à l’assaut du monde :  la branche PC d’IBM a été rachetée par le chinois Lenovo, Jaguar et Land Rover par l’indien Tata Motors, le Russe Gazprom est devenu un acteur mondial de l’énergie… Tout ceci est révélateur de la nouvelle place qu’occupent aujourd’hui les les BRIC (Brésil, Russie, Inde, Chine) qui concentrent 53 % des entreprises émergentes en nombre et 68 % en valeur.

La chine s’envole

La Chine n’est plus un simple « pays atelier » se contentant d’assembler les productions que les entreprises étrangères délocalisent. Aujourd’hui elle a acquis des technologies lui permettant de gagner son indépendance et sans doute à terme de rivaliser avec les grandes entreprises occidentales et japonaises d’aujourd’hui. On le savait déjà dans le domaines de l’informatique, avec la marque

informatique Lenovo par exemple, ou encore dans le domaine spatiale avec l’envoi de « taïkonautes » dans l’espace.

Le 11 mai, la China a annoncé la création d’un nouveau constructeur aéronautique destiné à produire des avions régionaux dans un premiers temps et sans doute à terme de plus gros appareils pour réduire la dépendance du pays vis-à-vis de l’américain Boeing et de l’européen Airbus. Il s’agit de la « Commercial Aircraft Corp of China » (CACC) un consortium constitué de la ville de Shanghai où est développé l’avion et des deux constructeurs aéronautique chinois AVIC I et AVIC II. De grandes compagnies seront aussi actionnaires.

Le premier avion sera l’ARJ21-700, avec une capacité de 90 passagers. Les essais en vol sont prévus cette année et les livraisons à partir de la fin 2009. A terme, la Chine souhaite fabriquer des avions de plus de 150 sièges ou des avions cargo capables de transporter plus de 100 tonnes.